Il y a 4 ans, je lançais le podcast sur un coup de tête. 2 ans plus tôt, c’est le blog que je lançais comme ça, sans savoir ce que j’en ferais exactement… Cela fait donc un peu plus de 5 ans que j’ai créé J’aime la paperasse, et c’est l’occasion de faire un petit bilan.
Dans cet article, je vais donc revenir sur mes débuts (qui ont suscité le plus de questions sur Instagram), sur les stratégies que j’ai appliquées, ce qui a fonctionné ou pas, les différentes phases que j’ai connues et avec le moins de filtres possibles. Ce qui veut dire que je vais aussi parler de la longue traversée du désert dont je ne suis pas encore tout à fait sortie au moment où j’écris ces mots.
Avertissement : J’écris selon mon expérience, ma vision et le contexte dans lequel je vis, sans prétendre que c’est “la” bonne façon de faire. On a tous un parcours différent et c’est tant mieux.
Un peu de contexte : mon parcours
Pour que ce bilan prenne sens, il me semble important de connaître un peu mon parcours, parce qu’il joue un rôle important dans cette aventure. Au départ, j’ai réalisé des études de comptabilité et gestion, donc même si je ne me destinais pas particulièrement à l’entrepreneuriat, ce n’était pas non plus un monde inconnu.
Sauf que l’essentiel de ma carrière, je l’ai réalisé comme inspectrice des impôts. Là encore, c’est en lien avec les entreprises : un peu de contrôle fiscal, un peu de travail d’analyse dans une structure de contrôle et expertise, et beaucoup de pilotage et tâches techniques dans un service des impôts des entreprises.
C’est vraiment le point de départ de J’aime la paperasse. Dans mon ancien travail, je voyais si souvent des indépendants qui galéraient parce qu’ils ne comprenaient pas l’administratif, par manque de connaissance des bases… Et c’est ainsi que j’ai lancé le blog pour partager des informations et conseils, en simplifiant autant que possible pour que ce soit accessible aux personnes qui se lancent seules.
Petit à petit, c’est devenu une vraie activité professionnelle, et axée sur les micro-entrepreneurs essentiellement parce que sont les moins bien lotis : trop petits pour les experts-comptables – et avouons que le budget n’est pas toujours là, et pourtant… ça ne s’invente pas.
Après 2 années de cumul d’activité, j’ai quitté la fonction publique en rupture conventionnelle, et nous voici quelques années plus tard.
Première année d’entrepreneuriat : La phase de démarrage
La question que l’on m’a le plus posée au sujet de mon expérience, c’est de savoir comment j’avais trouvé mes premiers clients. Je ne suis pas sûre que mon témoignage soit d’une grande aide, mais allons-y.
Mes tout premiers clients sont arrivés par le réseau, puis le bouche-à-oreille, et surtout grâce à la stratégie de contenus. L’avantage, c’est que j’avais déjà commencé à la mettre en place depuis plusieurs mois quand j’ai créé mon entreprise. Pas en tant que stratégie vraiment bien ficelée au départ, puisque j’ai d’abord lancé le blog et ensuite j’ai construit un vrai projet d’activité.
Et d’ailleurs, au départ c’était pour devenir assistante virtuelle, puis très vite, je me suis sentie beaucoup plus à l’aise dans la formation. En fait, je n’ai pas compris comment je n’y avais pas pensé plus tôt, alors que j’avais déjà des petites expériences de formation auprès de mon ancienne équipe et j’ai toujours aimé apprendre et transmettre !
Et justement, la première année en tant que créateur d’entreprise, je trouve que c’est la plus passionnante parce qu’on est dans la découverte. On touche à tout, on apprend, on teste. Chaque petit accomplissement est une fête. Je me rappelle encore ma joie de voir mon blog “décoller” avec 15 visiteurs par jour, parce que ça voulait dire que j’avais créé quelque chose de zéro et qu’il rencontrait son public, qui n’était même pas mes amis ou ma famille.
Cette soif de nouveauté et cette liberté de créer, clairement, ça me donnait des ailes. C’était doux et léger, il y avait moins de pression sur la qualité des visuels par rapport à aujourd’hui par exemple. Comme si je n’étais pas concernée par la fatigue avec deux bébés à la maison et un job à 80 %. Aujourd’hui, je ne sais même pas où j’ai trouvé l’énergie pour ça.
Mon bilan financier après 5 ans d’entrepreneuriat
Bon alors, combien tu gagnes ? Avoue, dès qu’on parle d’argent, ça devient tout de suite plus intéressant.
La 1e année, j’ai réalisé environ 8 000 € de chiffre d’affaires (à la grosse louche), pour très peu de charges. Ce n’était pas faramineux, loin de suffire à payer les factures, mais vu que je travaillais en tant que salariée du public à 80 % et que je passais la journée “off” avec mes enfants, c’était un bon début qui me montrait qu’il y avait un potentiel.
À partir de la 2e année, ça a plutôt tourné autour de 40 000 € à 50 000 € de chiffre d’affaires, avec une progression chaque année. Les charges ont augmenté au même moment, mais ça m’a permis d’assurer un revenu de 2 000 à 3 000 € net selon la période pour donner un ordre d’idée.
Selon moi, ce qui a fortement contribué à cette progression, c’est :
- D’une part, la stratégie de contenus sur Instagram, où j’étais vraiment active au départ. J’ai largement ralenti par la suite… J’y reviendrai un peu plus loin.
- D’autre part, la structuration de mon entreprise en organisme de formation certifié Qualiopi (et Datadock avant ça). Bien sûr, l’objectif derrière était de rendre mes formations éligibles aux financements, mais pour moi ça prend un vrai sens avec une démarche qualité claire.
Depuis 2022, j’ai connu une forte baisse de mon activité. Je pourrais mettre ça sur le compte de la conjoncture, mais je sais que ça n’a rien à voir. En tout cas ce n’est pas la raison principale. Il suffit de regarder mon temps de travail effectif et ma communication de ces deux dernières années pour voir que quelque chose n’allait pas.
J’ai hésité à inclure ce point dans mon bilan, mais il ne serait pas honnête sans ça. Je n’ai pas peur de parler de baisse de chiffre d’affaires ou de revenus (car on verra qu’en réalité ça traduit plus une réussite qu’un échec en soi). C’est surtout que la raison de cette baisse est une accumulation de situations problématiques dans ma vie personnelle, et c’est un sujet bien trop délicat, qui implique d’autres personnes que moi, je ne peux pas en dire plus. Heureusement, c’est une situation provisoire mais qui a été très très longue, et même si la fin est proche, je n’en suis pas encore totalement sortie au moment où j’écris cet article.
Tu es le pilier de ton activité
Cette phrase résume parfaitement les montagnes russes de ces dernières années. On oublie trop vite qu’un freelance – ou toute entreprise construite sur ce modèle – est vraiment l’élément central de son entreprise.
Ce qui veut dire que lorsque tu as des problèmes de santé, si tu n’as rien pour assurer tes arrières (la prévoyance, par exemple), tu te retrouves avec une difficulté supplémentaire, au moment où prendre soin de toi devrait être ta priorité absolue. En 2022, j’ai eu une période de 3 mois d’arrêt maladie, j’étais bien contente de pouvoir mettre entre parenthèse mon activité pendant quelque temps avec un soutien financier. Surtout que même avec de la bonne volonté, quand on est complètement stone avec les antidouleurs, on n’est pas vraiment efficace. Le repos reste la meilleure option.
On n’est pas invincible parce qu’on est indépendant, et non seulement ça ne vaut pas le coup de perdre sa santé pour une entreprise, mais en plus prendre soin de soi c’est aussi donner des chances supplémentaires à son entreprise. Et ça, c’est valable pour la santé mentale comme pour la santé physique.
Lorsque je me suis sentie bloquée dans mon activité, que je n’arrivais plus à avancer, ça n’a jamais été un problème de temps ou d’organisation. Même en faisant du vide dans mon planning, ça n’avançait pas. Évidemment, ma vision de la vie, ma vie de famille, etc font que le temps que je peux dédier à mon activité a ses limites par rapport à d’autres entrepreneurs. Mais la vraie difficulté a surtout été une question d’énergie, de disponibilité mentale, de pouvoir me concentrer sur ce que j’avais à faire.
Construire une entreprise, communiquer, ça demande de l’énergie. Alors si elle est déjà absorbée par la vie perso, il n’en reste pas assez pour vraiment avancer côté entrepreneuriat, ou alors en se cramant et ça, ce n’est pas une vraie option. On reste une seule et même personne, et il vaut mieux l’accepter. L’idéal, c’est que l’un vienne soutenir l’autre, et d’avoir un équilibre suffisant pour être capable de faire la part des choses et s’épanouir dans différents domaines de sa vie.
C’est en ça que, malgré toute la frustration accumulée parce qu’à la base je suis une bosseuse, très exigeante, et je supporte mal la sensation de ne pas remplir pleinement ma mission, finalement tout ça c’est une réussite. Malgré tout, j’ai toujours donné la priorité à mes clients et jusqu’à maintenant, j’ai des taux d’assiduité de plus de 90 % et une note générale de satisfaction de 4.9/5 sur la plateforme du CPF notamment. Et en réalité, malgré la sensation d’avoir été trop absente dans mon entreprise et de ne presque plus communiquer en dehors du podcast, j’ai réussi à garder une activité viable et une source de revenus. Autrement dit, une entreprise suffisamment pérenne pour me soutenir lorsque la vie me challenge.
Les tops : ce qui a bien fonctionné
Si je fais le bilan de ce qui a bien marché tout au long de ces dernières années, il y a bien sûr ma formation phare dédiée à la micro-entreprise. Ma priorité pour 2024 est de la faire passer au niveau supérieur, mais elle remplit sa mission chaque jour pour aider les micro-entrepreneurs à se lancer plus sereinement et ça, c’est une grande victoire.
Ensuite, comme je l’ai déjà évoqué, il y a tout ce que j’ai mis en place en termes de communication. Même si j’ai été beaucoup moins régulière ces dernières années, j’ai un compte Instagram qui fonctionne avec environ 12 000 abonnés à ce jour, ainsi que le podcast qui continue de se développer au fur et à mesure. Le podcast m’a permis d’avoir des échanges et une belle synergie avec des professionnels autour de ma thématique, à travers les interviews. Je pense notamment à Estelle By qui est intervenue en tant qu’avocate sur le sujet du choix du statut juridique, ou encore Mélanie Seynat du podcast Fait Main sur le développement d’une entreprise créative, et il y a encore de beaux sujets à venir.
De manière plus ponctuelle, j’ai eu d’autres belles expériences :
- Chroniqueuse dans l’émission live Café Freelance,
- Invitée de différents podcasts sur le thème de l’administratif de la micro-entreprise,
- Intervenante lors d’un salon professionnel dédié aux métiers du mariage…
C’est aussi une source de très belles rencontres, que ce soit par les rencontres en physique, sur les réseaux sociaux, parmi mes clients, lors de partenariats… L’expérience humaine fait vraiment partie de l’aventure.
Aujourd’hui, mon équilibre n’est pas parfait, mais j’arrive à avoir du temps vraiment dédié à mon travail et du temps vraiment consacré à ma vie perso. J’ai beaucoup travaillé à réduire les interférences entre les deux, et que mon activité professionnelle s’insère dans ma vie de tous les jours plutôt que l’inverse.
Si je devais partager un conseil là-dessus, ce serait de “couper”. Supprimer les notifications. Prévoir du temps de vide dans l’emploi du temps quand on en ressent le besoin. Avoir un moins un vrai jour off par semaine. Réduire au maximum le temps passé sur les réseaux sociaux et tout le flux qui alimente la comparaison toxique. Se nourrir d’autre chose que l’entrepreneuriat parce que ce n’est pas ce qui te définit, tu es une personne à part entière au-delà de ton entreprise, et ton bien-être ne devrait pas dépendre entièrement des succès de ton entreprise.
Pour revenir à un aspect plus stratégique, ce que je referais pareil ou en mieux, c’est de partir d’un besoin réel que j’avais observé dans mon quotidien et de créer une solution simple. J’ai appris ensuite le concept de produit minimum viable, et c’est exactement ça. Identifier un besoin, proposer rapidement une solution, puis l’améliorer dans le temps à partir du feedback des clients et de ma propre montée en compétences.
Les flops : ce qui n’a pas fonctionné
J’essaie de ne pas avoir de regrets dans ce que je fais. Comme me l’a souvent répété mon mari, j’ai agi selon ce qui me semblait être la meilleure solution à l’instant T, en fonction de mes capacités, des informations dont je disposais, etc. Mais en cherchant bien, on peut tout de même trouver quelques ratés dans mon parcours.
Le premier, c’est dans mon positionnement. Quand j’ai lancé ma formation sur la micro-entreprise, je n’assumais pas du tout mon offre. J’avais l’impression que ce n’était pas grand-chose, donc le prix était ridicule et par-dessus j’appliquais encore des promotions. J’avais peur de vendre, je n’osais pas. Et les réactions de mes premiers clients ou dans mon entourage professionnel, c’était la surprise parce que c’était beaucoup plus complet que ce que ça semblait être dans ma communication ! Vendre, ça s’apprend, et 5 ans plus tard ce n’est toujours pas mon fort…
Toujours dans le thème de la confiance en soi, j’avais tendance à sous-estimer mes compétences et surestimer ce que les autres allaient m’apprendre. J’ai acheté plein de programmes en ligne que je n’ai pas toujours suivis, j’ai été déçue plus d’une fois parce que je n’avais pas appris grand-chose, et j’avais toujours la sensation que grâce à tel programme, je ferais mieux. Mais la réalité, c’est que sur le terrain, on apprend beaucoup, surtout quand on est curieux, et la plupart des personnes qui forment ont appris de la même manière : sur le tas.
Oui, en étant spécialisées elles deviennent plus compétentes dans leur domaine, mais elles s’adressent en général à des débutants. Finalement, entre mes lectures et mon expérience du terrain, j’ai déjà suffisamment de connaissances pour me débrouiller par rapport à mes objectifs. J’ai fait un gros travail là-dessus parce que ce qu’il me manquait le plus, c’était d’avoir confiance en moi et de passer à l’action, petit à petit. Tout simplement.
Mon plus gros “échec”, je dirais que c’est dans la période où mon activité se développait plus fortement et que ça a été un peu… panique à bord. J’avais la sensation que j’allais perdre le contrôle, et que si je voulais continuer à développer, il fallait déléguer plus, mais qu’en même temps ça m’éloignait de mon métier, du cadre que j’aimais dans mon activité… À force d’entendre partout que c’était la suite logique, je n’arrivais pas à prendre la décision inverse qui était pourtant la bonne pour moi : miser sur la simplicité et une activité sur un modèle plus “artisanal”.
Cette période m’a fait perdre beaucoup d’argent parce que je naviguais entre deux, et je ne rentabilisais pas l’argent que je dépendais pour déléguer certaines tâches. Au final, je m’autosabotais en croyant moins à mon entreprise, en communiquant moins, donc en faisant baisser mes ventes… L’indécision est la pire option.
Un autre facteur qui a été compliqué à gérer, c’est l’arrivée de concurrents sur le même créneau, les mêmes médias, etc. mais avec une tout autre capacité de communication et de développement. C’est particulier, la sensation de se faire dépasser et de ne pas pouvoir suivre. Avec le temps, j’apprends à me concentrer sur mon activité et mes priorités plutôt que de tenter de concilier des objectifs incompatibles. Et finalement, cela revient à miser sur mes atouts, ce qui fait que certaines personnes choisiront de faire appel à moi, et les valeurs humaines auxquelles je suis très attachée.
Quelques conseils tirés de mon expérience
Chaque parcours est différent et parfois on a besoin d’expérimenter les choses soi-même, mais si mon expérience peut apporter quelque chose, voici les 10 conseils que je partagerais. Certainement pas parce que ça y est j’ai atteint un niveau qui fait que je valide chaque point, mais c’est la réflexion sur mes propres erreurs et difficultés.
Conseil n°1 : Fais-toi confiance et agis
Souvent, au lieu de chercher une approbation, des astuces, ou juste procrastiner en passant des heures sur des choses qui ne servent pas nos objectifs, la seule chose à faire, c’est agir. Séparer si possible le moment où on se pose des questions, où on fait les plans, où on décide de ce que l’on va faire, du moment de l’action.
Plus c’est inconfortable, plus c’est dur de passer à l’action mais c’est bien là que tout se passe.
Conseil n°2 : Ce ne sera jamais parfait
Voilà encore une pensée qui a tendance à bloquer ou ralentir le passage à l’action, quand on voudrait que tout soit parfait. Je parle en tant que personne très exigeante envers moi-même, je sais à quel point ça peut parfois paralyser et c’est un cercle vicieux. Plus on tarde à agir, plus on veut que ce soit irréprochable, moins on est dans l’action plus il est difficile de s’améliorer…
Bref, parfois il faut aussi apprendre à relâcher la pression et accepter que tout ne sera pas parfait, et que ce n’est pas nécessaire en réalité.
Conseil n°3 : Fais-toi aider quand tu en as besoin
La confiance en soi est un vrai atout, mais parfois il faut aussi accepter une aide extérieure. Cela peut passer par le coaching, la formation, déléguer des tâches, etc. Personne ne te donnera une médaille pour avoir réussi “seul.e” et la réalité, c’est que personne ne réussit totalement seul.
Le truc, c’est surtout d’identifier quand tu as besoin d’aide et le type de solution qui t’aidera vraiment. Le temps et/ou l’argent que tu mettras à ce moment est un investissement pour te permettre d’aller plus loin, de te concentrer sur d’autres actions ou de rendre ton quotidien plus simple.
Conseil n°4 : Entoure-toi bien
Dans la même lignée, soigner son environnement me semble important. On ne choisit pas toujours les personnes de son entourage familial ou professionnel, mais il faut avoir conscience de l’impact de l’environnement dans lequel on baigne tous les jours et agir là où on peut.
Cela passe par l’environnement physique en se créant un cadre propice à travailler dans de bonnes conditions, et aussi par les personnes. Je ne te dirai jamais de te couper de ton entourage, mais assure-toi de pouvoir avoir aussi des échanges de qualité avec des personnes qui vivent les mêmes difficultés, avec qui tu pourras aussi partager tes succès, qui te motiveront à aller de l’avant.
Conseil n°5 : Suis ta propre voie
Ce n’est pas toujours simple de savoir ce que l’on veut vraiment, surtout si c’est à contre-courant du modèle de réussite que l’on voit le plus souvent. Et encore plus quand on veut le top dans tous les domaines : s’investir à fond dans son entreprise, tout autant dans son foyer, et pourquoi pas dans d’autres domaines. Développer son entreprise et générer plus de revenus, tout en gardant un modèle de solopreneur. Bref, des objectifs qui sont parfois difficiles à concilier.
Mon conseil ici, c’est de t’interroger sur ce qui est vraiment important pour toi, ce qui te parle, te correspond, te fait te sentir en accord avec ce que tu fais dans ton activité et ta vie de tous les jours. Parce qu’au final, il n’y a que ça qui compte vraiment.
Conseil n°6 : Réduis le bruit ambiant
On n’a jamais été aussi connectés qu’aujourd’hui. Les réseaux sociaux, blogs, vidéos YouTube, podcasts et compagnie, ce sont des outils incroyables pour apprendre et pour développer ton activité. Mais le risque, c’est de te noyer dans toute cette masse d’information et de sollicitations incessantes.
Alors mon conseil ici, c’est de mettre en place des garde-fous pour limiter ce bruit – pour ne pas dire ce brouhaha :
- Coupe les notifications autant que possible, pour consulter tes mails et les réseaux sociaux dans une démarche volontaire et non passive.
- Ne suis pas les comptes qui te font entrer dans une comparaison permanente ou frustration. S’inspirer OK mais évoluer avec des émotions négatives récurrentes, non. Et tant pis si c’est “la” personne à suivre.
- Prévois des créneaux pour consulter tes mails et réseaux sociaux, plutôt que d’y aller par à-coups toute la journée.
Tu saisis l’idée, l’objectif est de garder une maîtrise sur le flux d’information, le canaliser, et avoir les idées claires sur ta vision à toi.
Conseil n°7 : Recherche l’équilibre
Réussir dans son entreprise, c’est bien mais ça ne fait pas tout. Comme on l’a déjà dit, tu ne peux pas te définir qu’à travers ton entreprise. On a tous besoin d’un certain équilibre entre tous nos domaines de vie, que ce soit la santé, les amis ou la famille, et tout ce qui contribue à notre bien-être.
Mon conseil, c’est de veiller à préserver un certain équilibre. Pas dans le sens où tu répartirais ton temps à parts égales, ni de manière constante. Simplement, parfois tu passeras plus de temps au travail, parfois avec tes proches, parfois ta priorité sera toi et ta santé, etc. L’équilibre est mouvant, mais tu ne peux pas être bien sur le long terme si tu négliges complètement un domaine de vie important. Et cela passe aussi par le fait de t’accomplir en dehors de ton activité professionnelle avec des loisirs.
Conseil n°8 : Le plaisir comme moteur
Un des pièges que l’on rencontre fréquemment quand on développe son activité, c’est d’avoir de plus en plus de “je dois…” et moins de plaisir. Parfois, cela fait du bien de prendre du recul pour remettre plus de plaisir dans son activité, quitte à moins se focaliser sur l’aspect “rentabilité”.
C’est toujours plus facile de tenir dans le temps si tu aimes ce que tu fais.
Conseil n°9 : Recueille du feedback objectif
Je ne suis pas la seule à être exigeante envers moi… On est souvent mauvais juge et beaucoup trop critique envers son propre travail. Plutôt que de naviguer au doigt mouillé et de suivre uniquement tes émotions, tu peux t’aider d’éléments objectifs pour évaluer ton travail et la satisfaction de tes clients.
À chaque fois, recherche des éléments de feedback sur lesquels tu pourras t’appuyer pour avoir un point de vue plus objectif. Si tous tes clients sont satisfaits, même si tu ne l’es pas pleinement, cela te prouve objectivement que tu fais du bon travail. Tes clients sont souvent les mieux placés pour te suggérer les améliorations dont ils ont besoin.
Conseil n°10 : Sécurise ton quotidien
Dernier conseil mais pas le moindre, sécurise ton quotidien d’indépendant. Cela recoupe différents aspects :
- Un modèle économique viable, des tarifs cohérents pour que ton activité soit rentable ;
- Un pilotage efficace de tes finances, même en micro-entreprise ;
- Une gestion administrative saine ;
- Des conditions générales de ventes et contrats pour encadrer la relation avec tes clients ;
- Des assurances adaptées pour te couvrir en cas de dégâts, litiges ou arrêt de travail…
Tout ce qui contribue à poser ton entreprise sur des bases saines est un bon investissement pour l’avenir et pour ta sérénité au quotidien.
Ma vision pour la suite de J’aime la paperasse
On a dit honnête et sans filtre… Je me suis demandé parfois si j’allais rester indépendante, et j’étais à deux doigts de postuler en cabinet d’expertise comptable. Aujourd’hui, je n’ai pas envie d’arrêter J’aime la paperasse, mais si je dois être honnête, le salariat offre généralement plus de sérénité du côté de la stabilité financière, de ne pas être responsable de faire tourner la boîte, de ne pas être si impliqué personnellement. Donc moins de charge mentale et plus de facilité pour séparer le pro et le perso.
Mais je dois aussi reconnaître que l’activité indépendante m’offre une flexibilité pour gérer mon emploi du temps, sans compter la liberté de créer une activité 100 % sur mesure. J’aime toujours autant apprendre et transmettre, accompagner les indépendants dans leur projet professionnel. Mon avenir, je le vois donc en tant que formatrice indépendante, toujours auprès des créateurs d’entreprise, toujours spécialisée dans l’administratif. Je vais probablement développer l’axe de la gestion d’entreprise et la partie “organisme de formation” et Qualiopi puisque je réalise aussi quelques accompagnements dans ce domaine.
À court terme, mes projets consistent simplement à revoir toutes les bases que j’ai déjà posées dans mon entreprise et les améliorer, les renouveler et faire monter en puissance mes formations. Placer aussi encore plus d’humain au centre de mon activité avec plus de formats hybride et de présentiel. Continuer à développer le podcast et reprendre au fur et à mesure une communication plus active sur les autres médias.
Mon grand objectif général, c’est d’améliorer mon équilibre personnel, pour pouvoir aussi mieux me concentrer sur tous ces projets. Et continuer à travers J’aime la paperasse à rendre l’administratif plus simple, plus clair, plus accessible.
Merci de faire partie de l’aventure ?
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