Exit les résolutions, focus sur les objectifs ! À chaque début d’année, c’est l’occasion de prendre un peu de recul pour savoir où on veut aller et d’élaborer des stratégies pour atteindre ses objectifs.
Cet article de blog est une retranscription de l’épisode de podcast intitulé « Comment fixer ses objectifs pour les atteindre », disponible sur cette page et sur toutes les plateformes de podcast. Tu peux donc profiter de sa version audio intégrale !
Après la rétrospective de l’année et le grand bilan d’activité, la question se pose de savoir comment on va mener son année. Bien sûr, on peut se contenter de poursuivre son activité au jour le jour sans planification particulière. Mais se fixer des objectifs et établir ses priorités, c’est un moyen relativement simple d’augmenter ses chances d’atteindre son but.
On progresse plus, on va plus loin, on est plus centré sur une ligne directrice.
Vous avez été plusieurs à me demander comment s’y prendre justement, pour poser ses objectifs, alors c’est parti !
// Spoiler : Je n’ai pas la prétention de donner LA méthode universelle, la seule et unique qui te permet de réussir… Par contre, je peux partager ma façon de procéder pour t’aider ! //
Un plan commence par une grande direction
Avant de foncer tête baissée dans une liste d’objectifs, il est intéressant de se poser un instant pour définir où on veut aller de façon très globale.
Voici des exemples de questionnements qui peuvent t’aider à réaliser cet exercice :
- Quelles sont les valeurs essentielles que tu veux retrouver dans ton quotidien ?
- Quel rythme de travail (et de vie en général) souhaites-tu avoir ?
- Quelles sont les contraintes auxquelles tu ne peux/veux pas déroger ?
- Qu’est-ce que tu aimes faire ? au contraire ce qui te rebute ?
- Qu’est-ce que tu maîtrises ? au contraire ce qui est compliqué pour toi ?
- Qu’est-ce qui est rentable dans ton activité ? ce qui l’est moins ?
Tu peux réaliser cet exercice avec différentes perspectives.
D’une part, le très long terme. Certains font ce travail sur une vision à 25 ans pour avoir la trajectoire la plus lointaine possible. Si un horizon si lointain ne te parle pas du tout, tu peux te contenter d’une vision à 10 ans voire 5 ans.
En fait, l’horizon n’est pas vraiment important. Ce qui compte, c’est d’être dans l’optique des résultats que tu aimerais obtenir à long terme, comme un accomplissement final (même si en réalité, on sait bien que ce n’est jamais fini !).
L’intérêt, c’est d’identifier ce qu’il faut accomplir pour aller vers ce résultat à long terme. Par exemple, tu souhaites pouvoir travailler relativement peu d’heures chaque semaine tout en générant des revenus élevés, il faudra miser sur un business model adapté.
Ce sera le cas par exemple avec des revenus « passifs » (vente d’infoproduits, loyers,…). Cette étape t’aura donc permis de savoir ce que tu vas mettre en place dans les prochains mois pour aller vers ton but.
En pratique, on ne passe pas forcément par une ligne droite. Par exemple, si tu souhaites vivre de la vente de formations en ligne, tu n’es pas obligée de commencer directement par cette activité. Tu peux très bien commencer par des prestations puis diversifier ton activité ou changer d’activité de façon plus ou moins progressive. Tout est possible !
D’autre part, tu peux aussi réaliser cet exercice sur un horizon beaucoup plus court, en l’occurrence celui de l’année (voire du trimestre !).
Par exemple, même si à long terme le temps passé en famille est une priorité absolue pour toi, tu peux très bien décider de consacrer plus de temps sur ton business pendant les prochains mois pour t’en dégager plus tard.
L’avantage d’évaluer ces questions sous un angle beaucoup plus proche, c’est de ne pas voir les choix d’aujourd’hui comme quelque chose de définitif. Même si tu as une certaine vision à long terme, tu vas prendre des décisions et te focaliser sur le court terme, sans considérer que ces choix reflètent directement tes 5, 10 ou 25 prochaines années.
Ce sont les priorités d’aujourd’hui, et dans 6 mois il se peut qu’elles aient complètement changé.
Le lien entre la ligne directrice et les objectifs
Si le travail sur la vision est important pour donner le ton, ce n’est pas forcément suffisant pour savoir comment agir au quotidien. Aujourd’hui, que vas-tu privilégier pour faire avancer ton entreprise ?
C’est là qu’interviennent les objectifs.
Quand je parle d’objectifs, c’est pour mettre l’accent sur quelque chose de plus concret, de mesurable pour pouvoir dire si tu l’as réalisé ou non. La prochaine étape étant celle de l’action, il est important de te placer à un horizon beaucoup plus proche.
On est habitué au repère de l’année civile, qui laisse le temps d’accomplir de grandes choses, donc c’est une perspective intéressante, mais tu peux tout à fait travailler directement sur une période plus courte, de 3 à 6 mois.
La méthode SMART est probablement la plus connue pour fixer des objectifs efficaces :
- spécifique : adapté à ta situation (d’où les questionnements sur ta vision, tes contraintes, etc. !)
- mesurable : un repère pour pouvoir constater objectivement si tu l’as réalisé ou non, et dans quelle mesure
- atteignable / acceptable / ambitieux, selon la traduction : pour être motivant, il faut qu’il y ait une certaine dose de challenge, tout en étant perçu comme réalisable
- réaliste : pour éviter d’abandonner en route !
- temporellement défini : il comporte une échéance suffisamment précise.
Ce n’est pas la seule technique, mais elle est intéressante pour l’aspect qualitatif des objectifs.
Par exemple, « augmenter ma visibilité », ce n’est pas un objectif pertinent car il est trop flou. Comment savoir si tu l’as atteint voire dépassé si tu n’as aucun repère ? En revanche, un objectif de 1000 inscrits à ta liste mail sera beaucoup plus pertinent.
Parfois, la question se posera de savoir si tu dois privilégier un objectif basé sur le résultat (comme l’exemple des 1000 abonnés à ta newsletter) ou plutôt basé sur tes actions (par exemple, publier 1 article de blog par semaine).
Personnellement, je combine les deux :
- un objectif de résultat pour mesurer l’impact (chiffre d’affaires, nombre d’abonnés, taux d’engagement…),
- un objectif d’actions parce que c’est là qu’on peut agir concrètement et c’est le premier pas de l’élaboration de ton plan d’action.
La difficulté à cette étape, c’est de trouver un équilibre entre des objectifs assez ambitieux et une certaine mesure. Parce qu’il est parfaitement contre-productif de se fixer trop d’objectifs à la fois : c’est le meilleur moyen de n’en réaliser aucun.
Il vaut mieux partir sur 2 à 4 grands objectifs, qui pourront ensuite être déclinés en actions pour les atteindre. Là, on se place dans un axe d’actions concrètes et c’est un grand pas pour réussir à atteindre ses objectifs plus facilement.
La période optimale de planification
Comme je le disais plus haut, le réflexe est généralement de fixer ses objectifs à l’année, parce que c’est un repère commun qu’on a depuis l’enfance.
Cette période comporte plusieurs avantages. D’abord, on arrive à se faire une idée de ce que représente une année. Ensuite, ce découpage du temps est tellement ancré dans notre culture, qu’il se matérialise par des évènements pour marquer le début et la fin de chaque période, et même des périodes intermédiaires.
Pourtant, ce n’est pas forcément la période optimale pour fixer ses objectifs. Malgré tous ces repères, on a souvent une vision faussée du temps qui passe, et quand on est à la fin de l’année, on a à la fois la sensation que tout est passé très vite, et que le début d’année est bien lointain.
Le risque en se focalisant uniquement sur une année entière, c’est de se perdre en cours de route : s’éparpiller, ne plus se sentir en accord avec les objectifs fixés, se démotiver…
Ma solution à ces problèmes, c’est de me concentrer sur une période beaucoup plus courte : 90 jours. Etablir des objectifs et surtout un plan d’action pour un trimestre.
Cela peut paraître court, mais en réalité on peut réaliser beaucoup de choses en un trimestre. C’est assez long pour constater que quelque chose fonctionne ou pas, nous plaît ou pas, mérite d’être approfondi, réajusté ou abandonné… En tout cas, on peut mettre en place des actions concrètes et en mesurer les premiers résultats.
Et surtout, le gros avantage d’un découpage au trimestre, c’est que cette période est assez courte pour rester motivé et se placer dans une optique de très court terme. On n’a pas l’impression d’agir aujourd’hui pour obtenir les résultats dans un vague horizon lointain.
En pratique, j’ai l’habitude de combiner les deux axes. C’est une sorte d’entonnoir avec la vision à long terme, les objectifs à l’année, puis les objectifs au trimestre.
Sur l’année, il s’agira de 2 à 4 grands objectifs. Au niveau du trimestre, leur nombre pourra être beaucoup plus élevé, car il s’agit davantage d’actions à mettre en place pour atteindre les grands objectifs.
Le tri nécessaire pour concrétiser ses objectifs
Définir ses grands objectifs, son plan d’action, c’est bien… mais évidemment, pour que cela serve à quelque chose, il faut s’y tenir.
Faire un plan d’action et ne pas le suivre, c’est comme faire la liste des courses et la laisser sur le frigo. Tu perds du temps, tu sors de là avec plein de choses qui n’étaient pas prévues, tu as oublié la moitié de ce qui était prévu, et en plus tu exploses le budget !
Un peu de fantaisie et de spontanéité ne font pas de mal, mais si tu as pris la peine de faire ce travail en amont, ce n’est probablement pas pour le saborder ensuite.
Alors, comment faire pour que ce plan d’action garde toute son efficacité ? Il faut être sélectif.
En fait, ce qui va suivre est valable à toutes les étapes : quand tu définis ta vision à long terme, tes objectifs annuels et ton plan à 90 jours. Il faut être sélectif.
Quand tu définis tes objectifs annuels, demande-toi s’ils servent ta vision globale.
Pour ton plan à 90 jours, demande-toi si ce sont les actions les plus pertinentes à mettre en place aujourd’hui pour avancer vers tes grands objectifs.
Quand tu définis des actions précises pour ta journée, ta semaine, ton mois, selon tes habitudes d’organisation, c’est la même question : est-ce que ces actions sont les plus pertinentes pour atteindre tes objectifs ?
Parce que le temps et l’énergie sont des limites qui se présenteront toujours, donc il faut faire des choix. Rappelle-toi : à vouloir tout faire à la fois, on ne fait pas grand chose. Alors qu’on contraire, si tu mets toute ton énergie dans un domaine pendant un temps limité, tu vas optimiser les résultats.
Et la conséquence de ce raisonnement… c’est qu’il faut réussir à dire non à ce qui n’entre pas dans le plan, même si ce sont des opportunités.
Evidemment, le plan n’est pas forcément figé : tu l’as établi avec les informations dont tu disposais à l’instant T, et tu n’es pas obligé(e) de renoncer à toute opportunité qui se présentera. Seulement, il faut avoir conscience que si tu ajoutes quelque chose au programme, c’est certainement l’ensemble du plan qui devra bouger parce que ce sera au détriment de ce qui était prévu.
Et tout ce qui se présente, même si de prime abord il s’agit d’opportunités, ne représente pas forcément la meilleure façon d’atteindre TES objectifs.
L’ultime étape qui fait la différence
Pour terminer, il reste une étape importante que l’on pourrait facilement négliger : le bilan.
Régulièrement, et en l’occurrence à la fin de chaque période pour laquelle on s’est fixé des objectifs, donc chaque trimestre et chaque année, il est très intéressant de faire un point sur la période écoulée.
- Quels étaient tes objectifs ?
- Les as-tu réalisés ? Dans quelle mesure (80 % ? 100 % 200 % ?) ?
- Si non, pourquoi ? Qu’est-ce qui t’a manqué pour atteindre tes objectifs ?
- Si au contraire tu les as remplis avec succès, qu’est-ce qui explique cette réussite ? Avais-tu sous-évalués tes objectifs ? As-tu mis le doigt sur un levier de développement à réexploiter ?
Tu l’auras compris, l’intérêt est de savoir ce qui a fonctionné ou non avant de déterminer ton programme de la période suivante.
Quand on a la tête dans le guidon, on ne se rend pas forcément compte de tout ce qu’on accomplit, ni de ce qui était prévu et qu’on a mis de côté, donc ce point d’étape est l’occasion de tout mettre à plat et de poser un regard objectif sur la période passée.
Cette prise de recul permet de tirer des leçons de son expérience pour de bon. Car vivre un évènement, bon ou mauvais, fait certes gagner en expérience, mais pour en tirer parti, il faut avoir analysé un minimum ce qui s’est passé pour pouvoir comprendre et juger de si on devrait renouveler l’expérience, l’améliorer ou au contraire éviter de la reproduire.
Voilà l’essentiel de ma méthode pour fixer des objectifs et établir un plan d’action pour concrétiser ses ambitions. À toi de jouer !
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