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Un an dans la peau d’une entrepreneure

1 an d'entrepreneuriat : mon bilan

Un an d’entrepreneuriat. Déjà. J’ai beau me le répéter, je ne réalise toujours pas vraiment… Pourtant, il y a eu du chemin de fait pendant cette année ! Forcément, un petit bilan s’impose.

Je sais bien que ça aide beaucoup quand on est en phase de rêve/projet, on est toujours curieux de savoir comment ça se passe chez les autres, découvrir les coulisses, connaître les astuces et les pièges à éviter…

Dans cet article, tu découvriras mon parcours à travers les problématiques qui ont marqué cette année. Et ce sont des questions qui concernent tous les débutants, mais pas seulement !

 

 

1 | Est-ce que ça vaut le coup ?

 

Que celui ou celle qui ne s’est jamais posé cette question dans une période d’investissement dans un projet me jette la première pierre !

Non franchement… Quand tu fais le calcul du temps passé à ton projet (aucune idée en réalité, et il vaut mieux s’en tenir là), de l’argent placé dans ce projet ainsi que l’investissement personnel… C’est énorme !

Quand on veut vraiment réussir quelque chose, qu’on est motivé par une espèce de passion qui nous pousse à avancer encore et encore, en cherchant à faire mieux, on donne énormément de sa personne.

Alors bon, quand tout marche pour le mieux, c’est cool, tout le monde est content. Oui, OK, on y a passé du temps mais waouh ! tu as vu ces résultats ?! Super !

Sauf que ça ne se passe pas toujours comme ça. Parfois, le résultat c’est plutôt… Bof. Tiède. Ou carrément un flop. Tu sais le fameux… Tout ça pour ça.

 

D’un jour à l’autre ou parfois au cours de la même journée, on peut passer d’un état à un autre, entre satisfaction et déception, optimisme et fatalisme. Et c’est là que cette petite question fait son trou, est-ce que ça vaut vraiment le coup ?

Chacun a sa réponse, mais pour moi la réponse est clairement oui. Mais j’avoue que je triche un peu, grâce à mon atout motivation du genre Joker Ultime.

Tu veux connaître mon secret ?

Quand je me pose cette question, je m’autorise à dire que non, ça ne vaut pas le coup. La question suivante, c’est donc OK, si je ne fais pas ça, je fais quoi ? Et là, je me revois à ma vie avant de me lancer, à la déprime face à cet avenir professionnel, à la perspective de trouver un autre travail avec les contraintes et le stress que cela engendre…

STOP ! OK, ça vaut le coup, on continue l’aventure !

 

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2 | Qu’est-ce que tu veux vraiment faire ?

 

Si tu as essayé de comprendre les prestations que je propose, tu t’es peut-être heurté à ce flou. La preuve, la page Prestations de mon site est quelque part dans les brouillons.

– Assistante administrative.

OK, donc tu t’occupes de la facturation, des courriers, etc. ? C’était ça le plan au départ, mais honnêtement… Cela m’ennuie. Presque autant que mon ancien job en fait.

– Assistante virtuelle.

Euh… donc plutôt réseaux sociaux, toussa toussa ? Hm… Pas vraiment. Mais j’ai bien quelques clients pour qui je ne fais quasiment pas d’administratif alors pourquoi pas…

– Assistante indépendante, bras droit pour ton business.

Ouaaiiiisss ! Là, on se rapproche de ma vision ! Je suis à tes côtés au quotidien, tu me donnes les tâches qui t’encombrent, diverses et variées, je touche à tout, c’est génial !

 

Mais au fond, ça me bloquait toujours. J’ai refusé du travail plusieurs fois, parce que je ne voulais pas me bloquer sur « ça ».

Finalement, j’ai lâché du lest, et je me suis focalisée sur la formation car vraiment c’est une activité qui me plaît énormément ! Et la phase de conception d’une formation solide demande beaucoup de temps et d’énergie.

Désormais, j’ai pris le parti de ne pas me prendre la tête. Le bouche-à-oreille fait son chemin, peu importe que je n’arrive pas à me ranger dans une case, pourvu que mes clients soient satisfaits et que j’y trouve mon compte.

 

Alors qu’est-ce que je fais aujourd’hui ?

Je suis formatrice. J’aide les entrepreneurs à se lancer même s’ils se sentent mal à l’aise face à l’aspect administratif. Plus de clarté, plus de confiance en soi, plus de sécurité.

Une formation unique et des sessions individuelles sur demande. Le tout éligible aux financements dont le CPF, en tant que véritable organisme de formation référencé.

Ça au moins, ça a le mérite d’être clair.

Et pour mes prestations, j’ai compris que ce qui importait le plus pour moi, c’était de pouvoir diversifier mes activités en utilisant mes compétences dans des domaines variés, et de contribuer à des projets qui me parlent.

J’ai un relationnel très important avec mes clients et j’adore voir leur entreprise évoluer. Je grandis en même temps qu’eux en m’adaptant à leur fonctionnement et leurs outils. Un peu d’administratif, un peu de tâches liées aux activités du web, c’est un mélange parfait.

 

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3 | Ce n’est pas assez ?

 

Quand on lance une activité sur Internet, avant de rechercher des clients (surtout dans un cas comme le mien où le blog a précédé l’activité professionnelle), on cherche à obtenir une certaine visibilité et à créer une communauté.

Tenir un blog, promouvoir les articles sur Pinterest et sur les réseaux sociaux, échanger avec son audience via les commentaires, la newsletter, les réseaux sociaux…

Ces activités sont faites de toutes petites tâches – excepté la rédaction des articles – qui demandent du temps.

 

En plus, en jetant un œil à Instagram, on se rend compte que la voisine a 3 fois plus d’abonnés, lance un podcast, une chaîne Youtube, assure sur tous les réseaux sociaux, anime un atelier en présentiel, présente sa nouvelle masterclass en ligne, participe à tous les événements, a un feed Instagram magnifique avec un engagement de folie, et gagne super bien sa vie.

Et là, c’est le drame.

Ou comment passer en 10 secondes de la satisfaction à la sensation de ne pas assurer du tout.

On a toujours l’impression de ne pas en faire assez ou de ne pas aller assez vite. C’est terriblement frustrant.

Aujourd’hui, j’ai assez de recul pour sortir de cette course effrénée. Je n’ai pas 10 000 abonnés Instagram, et alors ?

Je ne figure pas dans le top 3 des blogs/comptes à suivre absolument, et alors ?

Mes visuels ne sont pas parfaits ? Je ferai mieux avec le temps.

Je n’ai pas la capacité d’écrire un article par semaine + 1 newsletter + 1 post Instagram par jour + répondre aux commentaires. En tout cas, pas tout le temps, selon le reste de mon planning. Pas plus que je ne suis capable de tenir un rythme parfaitement régulier. Eh bien, le roi Google et Instagram ne seront peut-être pas mes meilleurs potes, mais je ne crois pas que mon audience m’en tienne rigueur !

 

J’ai lu un jour « Tu es là où tu dois être ». Et c’est exactement ça :

  • Tu as ta place et des compétences à apporter donc arrête de perdre ton temps avec des questions de légitimité : ce qui est facile à tes yeux représente une précieuse aide pour d’autres et ils seront ravis de payer pour ça.

  • Tu avances au bon rythme, inutile de t’épuiser dans une course sans fin.

On est sans cesse poussés à faire plus dans des tâches qui certes, contribuent à une stratégie marketing qui peut porter des fruits, mais ne sont pas forcément nécessaires. Parfois, il sera préférable de faire moins pour pouvoir se concentrer sur la qualité. Ou carrément de ne pas faire du tout, pour adopter un autre fonctionnement qui correspond mieux à notre personnalité et notre vision des choses.

En ce moment, je travaille avec le moins de pression possible et peu de contraintes. Un engagement envers un client doit absolument être honoré. Une publication Instagram, non.

 

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4 | Vas-tu vraiment gagner ta vie avec ça ?

 

On rejoint un peu le point précédent : on ne gagne pas d’argent juste pour avoir écrit un post Instagram (sauf si tu es community manager ou influenceur).

Ni un article de blog (sauf si tu es rédacteur, évidemment).

Ni une newsletter (sauf… bon OK, on a compris).

Alors, séquence « Je déballe les coulisses en toute transparence ». Attention, ça pique.

 

Quand j’ai créé mon entreprise, j’ai eu mes deux premières prestations la même semaine. Soit environ 200 €. Pas de quoi tout plaquer pour se lancer sans filet, mais il faut bien commencer quelque part.

Ensuite, j’ai lancé ma formation. J’ai eu envie de tout jeter et arrêter le lancement avant la fin des inscriptions tant le vide me désespérait. Et il y a eu une inscription.

Tout ce travail pour une inscription.

Les contenus n’étaient pas terminés, mais pas le choix, il fallait se motiver et finir : j’avais été payée pour cette formation ! En fait, je ne la remercierai jamais assez d’avoir été là pour me forcer à continuer.

 

Au second lancement, c’était un peu mieux, mais pas mirobolant.

Côté prestations, j’avais quelques clients réguliers, toujours pas de quoi payer mes factures, mais un petit revenu qui me laissait assez de temps disponible pour travailler ma formation.

 

Je ne sais pas trop ce qui s’est passé, mais à un moment j’ai eu un vrai déclic pour me rendre compte de la qualité de mon travail et de la valeur qu’il pouvait avoir aux yeux de mes clients. J’avais vraiment ma place au milieu de ces entrepreneurs, pas comme une nana qui « a sa petite boîte » et n’ose même pas dire ce qu’elle fait. Non, vraiment, comme celle qui a énormément à apporter et a toute sa légitimité.

Ça ne veut pas dire que tout a changé du jour au lendemain. En fait, j’ai appris à faire semblant. Pas en mentant, je te rassure, seulement pour snober la petite voix qui m’empêchait d’avancer.

Au lieu de créer un support ou d’adopter une attitude pour « ma petite formation », je me suis mise à faire comme si je créais pour quelqu’un d’autre, qui était une formatrice confirmée. Faire comme si j’étais grande. Faire comme si je n’avais pas besoin de prouver que j’étais légitime. Faire comme s’il était normal et évident que je sois là, que je crée, que j’enseigne, que je collabore.

Et là, non seulement tu te sens plus à l’aise parce que tu prends toute la place qui est tienne, mais en plus tu montes en qualité parce que tu t’accordes le droit de t’associer à cette qualité.

C’est comme si tu avais les moyens de t’acheter de beaux vêtements adaptés à tes activités mais que tu te limitais à des vêtements médiocres parce que tu ne méritais pas de t’habiller ainsi, c’est réservé aux « vrais ».

N’importe quoi.

 

C’est comme ça qu’en quelques mois, j’ai refait tous les contenus de ma formation, validé le Datadock, fait procéder au référencement avec l’éligibilité au CPF et lancé une offre avec accompagnement. Et ce n’est qu’un début.

Le site web, Instagram et compagnie, c’est un support, c’est de la visibilité, c’est du plaisir à travers les échanges, je continue sans me mettre la pression, pour me concentrer sur mon cœur d’activité et ce qui génère un revenu.

Car malgré toute ma passion, je ne travaille pas pour la gloire et je refuse de quitter un emploi bien rémunéré garanti pour trimer dans une situation précaire.

Donc place à l’action en se rappelant toujours ce qui est essentiel et ce qui l’est moins.

 

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J’espère que ce bilan t’a plu et inspiré(e), n’hésite pas à intervenir en commentaire ou à partager 🙂

 

 

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Retour d'expérience : mon bilan après un an d'entrepreneuriat. Un article de J'aime la paperasse #microentreprise #autoentrepreneur

12 réflexions sur “Un an dans la peau d’une entrepreneure”

  1. Merci pour ce partage honnête et qui ressemble au quotidien (dans l’ombre) de bien plus de monde qu’on croit!
    Je partage ta vision et ton usage d’Instagram et google… Il faut faire comme on le sent et pas lutter contre sa nature, c’est la touche perso de notre business.

    1. J'aime la paperasse

      Hello Sophie, merci beaucoup pour ton commentaire.
      Je te rejoins, on devient vraiment le pilote à bord quand on suit son propre chemin. Même si ce n’est pas forcément vendeur comme témoignage ! Cela nous laisse une belle marge de progression 😄

  2. Merci pour ce témoignage de ton parcours et merci de nous dire la vérité… ce qui est très loin d’être le cas pour une bonne partie des entrepreneurs du Web malheureusement. Très bonne continuation dans tous tes projets !

  3. J’ai adoré l’honnêteté de ton article et aussi la sérénité qui transparaît. Je me doute bien que ce n’est pas 24h/24 hein, mais tu donnes vraiment l’impression d’être bien dans tes baskets et d’avoir trouvé ta place c’est très motivant 🙂 😘

    1. J'aime la paperasse

      Merci beaucoup Farah ! En effet, ce n’est pas 24/24h mais j’ai vraiment franchi un cap et la deuxième année commence dans un autre état d’esprit 😉

  4. Ton bilan est très intéressant et inspirant. Notamment quand tu dis qu’il faut arriver à s’associer à la qualité, je pense que c’est complètement vrai et que ça débloque les choses. Et merci de rappeler qu’il ne sert à rien de se comparer aux voisines qui arrivent (ou donnent l’impression) de tout gérer sur tous les plans!

  5. Un beau témoignage, en effet…
    Vous écrivez : « malgré toute ma passion, je ne travaille pas pour la gloire et je refuse de quitter un emploi bien rémunéré garanti pour trimer dans une situation précaire. » Est-ce que cela signifie que vous êtes à la fois salariée et auto-entrepreneuse ?

    1. J'aime la paperasse

      Hello Faby, merci beaucoup 😊
      En effet, je cumule mon emploi salarié avec mon entreprise, le temps de la développer dans la direction que je souhaite et surtout de finir mon engagement vis-à-vis de mon employeur. Encore quelques mois avant le grand saut !

  6. Cet article que je lis en 2020 m’a touché dans le fait qu’il t’avait de l’honnêteté dans tes propos et une histoire inspirante

    1. J'aime la paperasse

      Merci beaucoup 🙂 C’est important, de témoigner en toute franchise, que ce soit un franc succès ou non.

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