fbpx

Faciliter sa gestion administrative grâce au logiciel de gestion avec Benjamin Gardien (Abby)

Faciliter sa gestion administrative grâce au logiciel de gestion - Avec Benjamin Gardien (Abby)

Comment faciliter sa gestion administrative grâce à son logiciel de gestion et comptabilité, notamment en micro-entreprise ?

Dans cette interview, Benjamin Gardien aborde :

  • Les avantages d’utiliser un logiciel conçu spécialement pour la gestion administrative de son entreprise,
  • Les fonctionnalités particulières qui permettent de gagner du temps,
  • Sa vision pour s’adapter aux besoins des indépendants,
  • L’évolution de la facturation…

L’invité du jour :

Benjamin Gardien est co-fondateur et actuel COO (Chief Operating Officer) d’Abby. Un outil de facturation et de gestion administrative pour les indépendants. Son objectif est simple : aider les indépendants à se débarrasser des tâches administratives et améliorer leur organisation.

Aujourd’hui, Abby représente une équipe de 13 jeunes Nancéiens. Et plus de 50 000 indépendants qui leur font confiance pour assurer leur gestion administrative. À travers la facturation, la gestion financière simplifiée et également les déclarations et automatisations.

Le logiciel de comptabilité, obligatoire en micro-entreprise ?

Est-on obligé d’utiliser un logiciel pour sa facturation et sa comptabilité de micro-entreprise en 2023 ?

La réponse, elle est un peu en deux parties, dans le sens où il n’y a pas d’obligation légale à utiliser un logiciel. Il y a eu plusieurs modifications de la loi, avec un peu de flou. Au début, on devait tous utiliser un logiciel et finalement, non, c’est seulement ceux qui ont des caisses enregistreuses qui doivent utiliser un logiciel de gestion qui est conforme à la loi anti-fraude de la TVA, notamment.

Par contre, le principe général, qu’on ait une caisse ou pas, c’est d’avoir des factures qui sont inaltérables. C’est-à-dire qu’une fois qu’elles ont été éditées, on ne peut plus les modifier. C’est pour ça que des logiciels comme Excel ne sont pas censés être utilisés pour faire la facturation. Parce qu’il n’y a rien qui nous prouve que la facture a été enregistrée et qu’elle n’est plus modifiable. Il faut vraiment un logiciel qui respecte cette contrainte de ne plus être modifiable une fois que la facture a été finalisée.

Ou il y a aussi l’autre côté. Tu connais, j’imagine, le livre des recettes qui est le document obligatoire en micro-entreprise. Et qui fait partie des obligations comptables les plus importantes. Une fois qu’on a fait un enregistrement dans le livre des recettes, on n’est plus censé pouvoir le modifier. C’est vraiment cette question d’inaltérabilité des données qui est en jeu. Et en fait, au vu de la progression de la facturation électronique, prendre un logiciel pour gérer sa facturation en 2023, ça paraît plus que pertinent et presque obligatoire.”

[NDLR : Une précision pour éviter les quiproquos. C’est l’enregistrement des factures qui doit être inaltérable, il reste possible de rédiger ses factures avec un logiciel de type tableur/traitement de texte, mais le suivi doit être enregistré de façon inaltérable, d’où l’intérêt légal du logiciel de facturation, qui enregistre tous les mouvements et empêche la modification ou suppression d’une facture après son édition.]

Par contre, si on facture, par exemple, la TVA, il ne faut pas se poser de questions. Les contrôles sur la TVA sont très fréquents et très pointilleux. Donc pour être sûr de ne pas faire d’erreur, là, je recommande à 100% d’avoir un logiciel.

En plus, il faut bien penser que quand on tient juste un livre de recettes, ça veut dire qu’on enregistre juste ses encaissements et donc on n’a pas toutes les informations pour la TVA. Un logiciel de gestion permet d’aller plus loin sur l’enregistrement des données.

Par exemple, quand on fait ses factures sur Abby, on est capable d’indiquer toute la TVA qui a été collectée, la mettre dans les bonnes cases qui correspondent aux déclarations et vraiment décharger le plus possible les indépendants pour leur faire gagner un maximum de temps, de sérénité et d’argent. Le logiciel va automatiquement répartir les différents taux de TVA, par exemple. Alors que quand tu enregistres simplement tes recettes, il n’y a aucune obligation au niveau de la TVA de mettre les taux, etc. Si tu factures avec plusieurs taux, tout va être réparti par taux. Et tu vas pouvoir très simplement faire ta déclaration, soit tous les mois, soit tous les trimestres ou tous les ans en fonction de ce que tu as choisi.

Quels sont les principaux avantages d’opter pour un logiciel de gestion adapté ?

Le premier avantage qui me vient en tête, c’est le gain de temps. Quand on est solopreneur, comme on dit beaucoup maintenant, le temps, c’est la ressource que tu ne peux pas, malheureusement, multiplier. Tu as deux choix : soit déléguer, soit faire en sorte que tu puisses te dégager un maximum de temps. Et le fait d’utiliser un logiciel vraiment adapté au micro-entrepreneur va vraiment te permettre de gagner du temps. Grâce aux fonctionnalités qui sont clairement adaptées à la vie du micro-entrepreneur.

J’ai déjà vu des pages Notion ultra-complexes pour faire des calculs que nous, on fait automatiquement. Cela demande d’investir un peu d’argent mais on a des forfaits qui sont très accessibles et qui, j’imagine, le resteront dans le temps. L’idée, c’est que tu aies tout au même endroit et que tu puisses retrouver les données que tu veux en quelques clics.

Notion, c’est très bien mais ça a ses limites. Nous, c’est vraiment notre base de données en tant que boîte, donc il y a tout qui est dedans, tout le contenu qui sort sur les réseaux, etc. Par contre, même s’il y a beaucoup d’usages qui se développent, comme le CRM et tout. Avoir un outil qui est vraiment adapté à la micro-entreprise, c’est là que tu vas gagner un max de temps, un max de sérénité aussi, parce que tu n’es pas obligé de tout vérifier tout le temps. Par exemple, on envoie des rappels pour être sûr que les gens aient bien fait leur déclaration d’URSSAF, ce que Notion ne fera jamais parce que ce n’est pas leur vocation.

Les fonctionnalités avancées du logiciel de gestion pour gagner du temps

La déclaration à l’URSSAF

La fonctionnalité que les gens adorent chez Abby, c’est la déclaration à l’URSSAF depuis la plateforme. C’est-à-dire que nous, on prend la somme de tous les encaissements ou de toutes les factures payées en fonction de ce que tu choisis (parce que certaines personnes ne vont pas faire de factures, par exemple, quand tu vends sur des marchés). Et on va te donner le montant exact à déclarer, que tu vas pouvoir déclarer depuis Abby directement.

Ça veut dire que tu n’auras même plus besoin de te connecter à l’URSSAF pour faire ta déclaration de chiffre d’affaires tous les mois ou tous les trimestres. Ça, ça fait gagner un max de temps. Tu sais exactement combien d’argent tu vas devoir décaisser. On fait un petit calcul des cotisations sociales au fur et à mesure. Et tu vas pouvoir mettre, au fur et à mesure du trimestre ou du mois, de l’argent de côté pour pouvoir payer ton URSSAF de manière sereine.

Garder un œil sur la santé financière de son entreprise

Il y a aussi toute la visibilité sur ton activité. C’est-à-dire qu’on a beaucoup de graphiques qui permettent de ressortir des statistiques, que ce soit par client, par produit, pour savoir vraiment ce que tu as vendu et avoir une visibilité sur la santé financière de ton entreprise. On permet également de tenir un livre des achats, qui est la seconde obligation quand tu fais de l’achat/revente. Par exemple, tu vas pouvoir voir tes postes de dépenses et peut-être optimiser ta micro-entreprise et l’argent que tu génères.

La transition vers une société

Et une fonctionnalité que l’on ne met pas encore en avant, parce qu’on n’est pas trop avancé dedans, mais qui va venir, c’est la transition vers une société. Parce qu’on a commencé par la micro-entreprise. Mais en général, les personnes qui veulent vraiment développer leur activité et faire de leur activité de micro-entrepreneurs une activité principale, vont parfois dépasser les plafonds, que ce soit de TVA ou de chiffre d’affaires de la micro-entreprise. On va les accompagner pour qu’ils puissent prendre un expert-comptable, par exemple. Et que celui-ci puisse se servir d’Abby pour faire un bilan comptable, chose qui n’est pas obligatoire en micro-entreprise.

Créer un CRM simplifié

Et j’ai envie de citer une dernière fonctionnalité qu’on a développée. C’est un CRM très simple. Quand nous étions micro-entrepreneurs, il y a maintenant 5 ans, on a utilisé des outils qui étaient très complexes et souvent adaptées pour des organisations très grosses, mais pas à un micro-entrepreneur. Du coup, on a développé un CRM qui se veut simple, adapté aux besoins d’un micro-entrepreneur. Où il peut vraiment centraliser toute sa relation client, que ce soit les documents de facturation, des notes, des tâches. Il peut vraiment mettre tout ce qui concerne un client sur une petite carte, comme on le ferait sur un Trello ou un Notion.

On retrouve l’idée d’avoir une vue à 360° sur l’activité du point de vue gestion. Notre vision, c’est de devenir le one stock shop de l’entrepreneur. C’est-à-dire que tu retrouves tout au même endroit. Et tu n’es pas obligé d’aller prendre un petit bout d’un logiciel ici, un petit bout d’un logiciel là. Parce qu’en tant qu’indépendant, je le répète, on n’a pas besoin d’avoir un char d’assaut pour gérer son entreprise. Après, si on se développe, si on commence à prendre des employés, là, évidemment, il va falloir peut-être mettre un peu plus de budget, prendre d’autres outils. Mais pour commencer et même aller plus loin, jusqu’à avoir une SASU, une EURL, nous, on croit vraiment au fait d’avoir un seul logiciel qui permet de centraliser toute sa gestion.

Peut-on améliorer sa gestion grâce aux automatisations du logiciel de comptabilité-gestion ?

Notre vision de cette année 2023 et même de l’année prochaine, c’est d’ouvrir notre système à l’extérieur. Par exemple, si tu as l’habitude de prendre des commandes sur WooCommerce ou Shopify, on va te proposer de connecter ton WooCommerce à Abby. Puis à chaque fois que tu vas recevoir une commande, tu vas faire un enregistrement dans le livre des recettes avec une petite automatisation. Donc pour l’instant, on a choisi de partir sur Make mais plus tard, on va intégrer des automatisations natives, pour le faire directement à partir d’Abby.

Autre exemple, on a eu beaucoup de sophrologues ou tous ces métiers médicaux qui ne sont plus admissibles sur Doctolib et qui vont donc utiliser des solutions comme Calendly comme outil de réservation de rendez-vous en ligne. Certains vont intégrer des formulaires de paiement directement dans ces logiciels. Dès qu’il y aura une réservation dans cet outil de réservation en ligne et qu’il y aura eu un paiement. Alors, on pourra générer une facture et l’envoyer automatiquement par mail aux clients de nos clients. L’objectif, c’est de faciliter la gestion, faire gagner un maximum de temps pour que l’indépendant puisse se concentrer sur son activité, qu’il enlève toutes ses tâches rébarbatives et qui n’apportent absolument rien à son activité, tout simplement.

La création de factures de manière automatisée, ce n’est pas encore réalisable aujourd’hui mais c’est notre vision 2023. Intégrer des choses dans le livre des recettes, c’est déjà possible, même le livre des achats. Et on essaie de rendre ça adapté pour toutes les activités.

Cas pratiques : adapter son logiciel de gestion à l’activité de sa micro-entreprise

Gérer une double activité dans son logiciel de gestion/comptabilité

On prend un exemple de quelqu’un qui a une double activité. Une activité de conseil et qui, à côté de ça, fait de la vente d’objets de décoration qui va devoir scinder sa comptabilité. Est-ce que c’est possible de tenir une double comptabilité dans Abby ?

Oui, ça, c’est vraiment le truc qu’on a voulu faire de base, c’est déjà possible. Ce qui va se passer, c’est qu’au moment de créer une facture, tu vas avoir le choix de mettre :

  • Est-ce que tu fais de la prestation de services ?
  • Est-ce que tu fais de la vente d’objets ? »
  • Ou ce que tu fais réellement.

Et en fait, nous, on va pouvoir te dire à la fin « OK, je dois déclarer ce chiffre d’affaires dans cette case et ce chiffre d’affaires dans l’autre. » Ce qui fait que tu vas séparer la vente de biens de la prestation de services.

Tu peux retrouver des statistiques avancées par activité. Et également par typologie de produits que tu vends, on va assez loin dans ce domaine-là. On peut même aller plus loin. Si on a deux activités de même type, par exemple, du conseil et de la formation : c’est similaire, ça se déclare pareil, mais on peut quand même avoir une analyse derrière par rapport à deux catégories qu’on va créer nous-même.

Ça va te permettre d’obtenir des stats sur les produits que tu vends le plus. De voir la répartition par pourcentage et en euros. Que ce soit par mois, trimestre ou de manière annuelle, si tu veux faire un petit bilan à la fin de l’année, par exemple.

Assurer un suivi complet de la TVA

Je passe à la TVA, je dois collecter la TVA, donc j’ai besoin d’un suivi adapté sur les ventes, bien sûr, mais aussi sur les dépenses. Concrètement, qu’est-ce qu’on va avoir dans le logiciel de gestion pour ça ?

On a un petit onglet de TVA et tu vas pouvoir suivre ta TVA aussi bien collectée que déductible. On peut se connecter à un compte bancaire et on se base sur les différentes catégorisations que tu vas faire dans le compte bancaire. Par exemple, tu dis : « J’étais au restaurant, j’ai payé un péage, etc. ». Tu vas mettre le taux de TVA qui correspond et tu vas même pouvoir attacher ton justificatif. Mais également le prendre en photo et le mettre sur ta transaction bancaire pour que nous, ensuite, on ressorte le montant de ta TVA déductible directement de façon automatique.

Donc là, ça calcule tout et ensuite. Tu as juste à remplir ça sur le site des impôts et c’est terminé. Et bien sûr, l’objectif, c’est que comme pour l’Urssaf, tu ne quittes pas le logiciel et que tu puisses télédéclarer ta TVA en un clic depuis Abby et que ça l’envoie directement sur le site des impôts.

C’est quand même intéressant de savoir combien tu vas pouvoir te faire rembourser ou combien tu vas devoir décaisser pour pouvoir anticiper un maximum tes dépenses et tes recettes, tout simplement. Et voir un peu où ton entreprise va. Ce qu’on aimerait bien, c’est aller un petit peu plus loin, et d’avoir une petite partie prévision de trésorerie qu’on n’a pas encore développée.

Bien tenir son livre de recettes en cas de commissions de paiement (Stripe, Paypal…) avec son logiciel de gestion

Prenons le cas où le montant qui est sur le compte bancaire ne correspond pas vraiment au prix de vente parce qu’on a les commissions des systèmes de paiement comme Stripe, PayPal, etc. Comment faire l’ajustement facilement ?

Beaucoup de freelances se lancent sur des plateformes comme Malt, Comet, etc., et ces sites vont prendre une commission sur leurs ventes. Il est très important d’être conscient qu’en micro-entreprise, tu ne peux déduire aucune charge. Et les commissions de ces sites font aussi partie de ces charges-là.

Avec Abby, on a prévu la possibilité de ventiler une opération, c’est-à-dire de la scinder en deux. Par exemple, imaginons que tu reçoives 120 € sur ton compte bancaire. Mais tu as fait une facture de 130 €. Ce que tu vas pouvoir faire, c’est prendre cette transaction et la catégoriser en deux choses, c’est-à-dire que tu vas mettre 130 € de ventes de prestations de services. Et tu vas mettre que tu as perdu 10 € de frais bancaires ou de commissions sur vente.

Tu vas pouvoir réajuster ce montant et la vision qu’on a en 2023 et qui va un peu avec les automatisations. C’est ce qu’on aime bien appeler en interne la « compta no brain » : vraiment rendre accessible la comptabilité. Même à quelqu’un qui n’a pas connaissance de ces petites règles, de ces petites subtilités, et que tout ça se fasse de manière automatique.

Ça va être, par exemple, de détecter dans le libellé que ça a été un virement qui est passé par Stripe et de proposer une configuration de la transaction pour qu’elle respecte vraiment ce que le micro-entrepreneur doit faire, tout simplement. C’est ce que l’on va développer en 2023. Rendre la comptabilité encore plus intuitive. Et, de manière générale, rendre l’indépendance le plus accessible possible à tous ceux qui veulent se lancer.

Suivre sa comptabilité avec un tableur ou n’importe quelle autre solution, peut-on facilement changer en cours d’année ?

On a essayé de simplifier au maximum ce changement parce que c’est vrai qu’il y a beaucoup de gens qui nous ont rejoint en janvier. Mais il faut aussi que des personnes qui ne sont pas forcément satisfaites d’autres logiciels ou qui s’aperçoivent que ce n’est pas exactement ce qu’ils voulaient, qui veulent payer moins cher, etc, et qui puissent faire la transition rapidement.

Il y a plusieurs choses à prendre en compte. Tu vas pouvoir, par exemple, si tu as utilisé un autre logiciel, importer tes bases de données de produits ou clients. Comme ça, tu n’as pas besoin de ressaisir absolument tout. Tu vas aussi pouvoir importer ton livre des recettes en téléchargeant un CSV. Et tu peux même attacher ta facture si tu en as envie. Mais ce qu’il faut se dire, c’est que quand on change de logiciel, il faut garder quand même une trace de tout ce qu’on a fait avant. Comme télécharger, par exemple, un zip de l’ensemble de ces factures ou faire un export Excel.

Et ensuite, ça va dépendre de ce que tu veux, de comment tu te projettes. Est-ce que tu veux avoir des statistiques sur ce que tu as déjà fait par le passé ? Là, il va falloir importer ton livre des recettes. Pareil, si tu changes en cours de mois, tu peux importer tes différentes recettes. Et on a essayé de permettre de faire ça de la manière la plus simple possible.

Peut-on continuer à utiliser Abby si on quitte la micro-entreprise ou qu’on passe en société ?

Pour la facturation, totalement. On est déjà adapté à toutes les entreprises, donc ça, il n’y aura pas de souci pour votre SAS, SASU, EURL, peu importe.

En revanche, notre objectif, c’est de pouvoir accompagner les gens qui vont passer en société et qui vont rester à 1 ou 3 salariés. En 2023, on va faciliter ce passage et, par exemple, intégrer les experts-comptables à la plateforme. Parce que ce qui est sympa, quand vous commencez à utiliser un logiciel comme Abby pour préparer cette transition, c’est qu’il y a de la vraie comptabilité qui se cache derrière. C’est-à-dire que vous pouvez exporter l’ensemble de vos transactions bancaires. Et un expert-comptable est capable de les analyser, de vous faire un prévisionnel. Par exemple, pour faire un emprunt avec votre micro-entreprise.

On essaie de rendre très comptable ce qu’il y a derrière Abby, tout en simplifiant l’utilisation du logiciel. Afin que cette transition en société soit simple comme « bonjour », qu’il n’y ait vraiment aucune friction. Ainsi, pour l’instant, on ne gère pas le passage en société au niveau de la comptabilité, mais ça arrive en 2023, c’est sûr et certain.

Déjà aujourd’hui, les gens peuvent vraiment créer leur plan comptable personnalisé. Par exemple, s’ils font plusieurs types de ventes, ils ont la possibilité de créer des catégories, d’avoir une comptabilité très fine, et de savoir vraiment ce qu’ils vendent ou ce qu’ils dépensent en temps réel.

Comment bien choisir son logiciel de comptabilité/gestion de micro-entreprise ?

Le premier, c’est savoir comment le logiciel est dans son développement. C’est-à-dire qu’est-ce qu’il y a souvent des mises à jour ? Va-t-on essayer de prendre en compte les dernières réglementations qui sont sorties ? Je vois, par exemple, qu’on a dû rajouter une mention EI sur tous les documents de facturation. Nous, du moment où on a eu l’information, on a rajouté cette mention de manière automatique. Et les gens n’ont pas eu à se soucier de cette chose-là.

C’est très important d’avoir un logiciel qui reste d’actualité, qui va faire des mises à jour souvent, qui va écouter ses utilisateurs. Donc ça, c’est quelque chose à regarder sur les différents tests, les différents avis. Écoutez aussi les experts du domaine ou des personnes qui vont pouvoir vous recommander des logiciels en fonction de leurs utilisations. Et de ce qu’ils ont apprécié ou non dans chaque logiciel.

Mais l’idée, c’est de voir aussi, est-ce que la boîte, elle a une vision sur autre chose que le logiciel. Nous, par exemple, on a une communauté qui est très active sur Discord ou sur Facebook et on va essayer d’entourer les solopreneurs, de leur offrir autre chose qu’un simple logiciel. On organise souvent des événements pour créer vraiment un écosystème du freelance. Donc, voir un peu autour du logiciel, ce qui peut se passer et le dynamisme qu’il y a autour du projet.

La facturation électronique à partir de 2024, comment s’y préparer ?

Petit rappel du contexte de la facturation électronique. À partir de juillet 2024, ce sont les grandes entreprises qui vont devoir émettre leurs factures sous la forme électronique. Il s’agit d’un échange de données, pas juste de l’envoi d’un PDF par mail. Ça va se faire de manière très progressive. Pour les micro-entreprises et TPE-PME, ce sera en janvier 2026, si le calendrier ne change pas. Par contre, dès juillet 2024, il faudra être capable de recevoir ces factures électroniques. Toutes les entreprises vont donc être concernées assez prochainement.

Notre priorité numéro 1, c’est de développer cette brique de réception de facturation électronique. On n’a pas d’entreprise du CAC 40 sur Abby et ce n’est vraiment pas l’ambition, donc aucun intérêt de pouvoir émettre des factures électroniques dès 2024. Par contre, c’est quelque chose qu’on va très sérieusement se prendre en main. On a déjà participé à plusieurs salons concernant la facturation électronique. Et on est aussi accompagnés pour monter ce projet.

C’est quelque chose qu’on va mettre en œuvre tout doucement pour être prêts pour 2024 à la réception de ces factures électroniques. Et bien sûr, courant en 2025, commencer à pouvoir les émettre pour être sûr d’être prêt en 2026. Mais c’est sûr qu’avec Abby, dès l’année prochaine, vous pourrez recevoir vos facturations électroniques.

La facturation électronique existe déjà en France avec Chorus Pro notamment pour ceux qui font du B2G, du « Business to Governement” (quand le client relève du secteur public). Dans ce cas, la facturation électronique était déjà obligatoire. Donc là, ça va être étendu à tout le monde. Dans le but aussi de lutter contre la fraude à la TVA. Parce que là, tout va être déclaré et centralisé au niveau de l’État.

Et par contre, ça va ouvrir une possibilité infinie en termes d’automatisation. Quand tu vas recevoir sur Abby des factures électroniques, ce seront des PDF enrichis de données. Et ils vont être exploitables par des ordinateurs, par de la programmation informatique. Par exemple, pour des virements automatiques : je reçois une facture fournisseur, je clique sur une case et je suis prélevé directement sur mon compte. C’est en lien avec l’open banking, sur la possibilité de se connecter à sa banque via des systèmes. Comme Bridge Banking qu’on utilise pour la synchronisation bancaire et qui sont déjà capables d’émettre des paiements par simple connexion bancaire.

Tout cela, ce sont des choses qu’on a dans le viseur et qu’on va pouvoir développer pour toujours simplifier la gestion de l’activité. Et vraiment pouvoir développer son business à fond en se déchargeant de ce qui n’est pas réellement utile pour l’entrepreneur. L’administratif a une utilité, mais ce n’est pas le cœur de métier des entrepreneurs qu’on veut aider.

À lire : premières factures, mode d’emploi

Le conseil bonus de Benjamin d’Abby

Si vous avez peur de vous lancer dans l’aventure entrepreneuriale, n’hésitez pas si vous avez un projet en tête. Allez-y, foncez, vous allez voir que l’entrepreneuriat, c’est beaucoup de difficultés. Mais c’est aussi beaucoup de moments de joie, de réussite, d’accomplissements personnels. Je n’aime pas opposer salariat et entrepreneuriat dans le sens où je pense que les deux peuvent coexister. Il faudra les deux, dans tous les cas. Pour qu’il y ait de grosses entreprises, il faut des salariés. Et pour qu’il y ait des entrepreneurs, il faut également des salariés. Les deux vont ensemble, mais n’hésitez pas à bien vous entourer. Ne restez pas tout seul, car solopreneur ne veut pas dire seul.

N’hésitez pas à lancer votre entreprise à côté pour avoir une stabilité financière. Dans un premier temps, avec votre salaire et une fois que c’est développé, vous vous lancez à temps plein. N’hésitez pas à profiter de votre chômage pour vous lancer et avoir une sécurité pendant quelques mois. Si c’est bien exploité, ça peut vraiment être une sacrée opportunité. Parce qu’en quelques mois, si vous êtes déterminé, vous allez trouver vos premiers clients.

En conclusion sur le logiciel de gestion

Durant cette interview avec Benjamin, on s’est vraiment axé sur la question du logiciel de gestion. Mais le but, d’une manière générale, c’est de voir avec les différents acteurs qui sont là. Aux côtés des entreprises, qu’il y a une multitude de manières de sécuriser son projet de création d’entreprise. Et même dans le quotidien des entrepreneurs qui se sont lancés. Et qu’ils ne veulent pas forcément prendre des risques inconsidérés. On peut très bien se lancer à côté de son travail salarié tranquillement et voir ce que ça donne. On peut décider de changer du jour au lendemain. Il y a absolument toutes sortes de projets, de choix de vie, de choix professionnels. Et plusieurs manières de sécuriser son projet.

Concernant le logiciel de comptabilité/gestion, il apparaît comme un outil indispensable, qui prend une place de plus en plus centrale. Pour assurer la facturation, la comptabilité, la gestion courante, et respecter ses obligations légales, bien sûr. Mais aussi pour rendre le quotidien plus simple, plus fluide, plus fiable, et développer son entreprise le plus sereinement possible.

Retrouve Benjamin et toute la team Abby :

Tu as aimé cet article ? ? Partage-le sur Pinterest.

Laisser un commentaire

Retour en haut