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Micro-entreprise, est-ce vraiment bonne idée ?

Quand on veut créer son entreprise, on pense tout de suite à la micro-entreprise ou au statut d'autoentrepreneur, mais est-ce vraiment une bonne idée pour TOI ? Un article de J'aime la paperasse #entrepreneuriat #businesstips

 

Je te rassure tout de suite, mon but n’est absolument pas de décourager les bonnes volontés. Mais je te propose quelques piste de réflexions pour déterminer si la micro-entreprise est faite pour toi.

 

 

1 | Si tu n’as pas de projet d’entreprise… C’est compliqué

 

Commençons par poser le cadre avant de passer à des raisons moins évidentes.

Dans micro-entreprise, il y a entreprise. Donc si tu n’as rien à vendre, rien de défini, que tu souhaites créer ta boîte parce que c’est tendance, je ne suis pas sûre que ce soit l’idée du siècle. Attention, je ne dis pas que tu ne dois pas te lancer si tout n’est pas absolument parfait.

Simplement, pour mettre un maximum de chances de ton côté, il vaut mieux étudier soigneusement ton projet avant de te lancer.

 

 

2 | Si tu n’as pas du tout l’esprit d’entrepreneur… C’est aussi compliqué !

 

Dans le même registre, il faut avoir conscience qu’une entreprise, même toute petite, cela demande du travail et un fonctionnement particulier.

Tu te retrouves en totale autonomie.

 

Alors oui c’est la liberté, mais c’est aussi une responsabilité. Quand il y a un pépin, c’est à toi de trouver la solution, et faute de moyens suffisants tu peux vite te retrouver, surtout au début, à multiplier les casquettes.

 

C’est très enrichissant, ça c’est certain, mais c’est parfois lourd à gérer. Autonomie et polyvalence me semblent être des qualités indispensables, ainsi qu’une bonne dose de motivation pour relever ce challenge.

 

 

3 | Tes affaires marchent bien : tu dépasses les seuils de la micro-entreprise

 

[Retrouve l’article dédié aux seuils de la micro-entreprise]

Alors là on passe aux bonnes raisons pour lesquelles la micro-entreprise n’est peut-être pas pour toi. Ce dispositif est prévu pour tester en douceur un projet d’entreprise ou encadrer une activité qui génère relativement peu de revenus.

 

Au-delà d’un chiffre d’affaires de 70 000 € si tu réalises des prestations de services ou 170 000 € pour de la vente, tu passes obligatoirement à un régime réel. Au revoir la micro-entreprise.

 

Lorsque ce cas se présente, c’est plutôt une bonne nouvelle !

 

 

4 | Peut-être as-tu intérêt à payer de la TVA ?

 

Parfois, il est plus intéressant d’être assujetti à la TVA plutôt que d’en être dispensé. Pourquoi ? Parce que cela veut aussi dire que tu peux déduire la TVA sur tes dépenses professionnelles.

 

Selon ton activité, c’est un choix intéressant car tu réalises beaucoup d’achats ou d’investissements. Ou alors tu as une activité soumises à un taux réduit (les transports, l’alimentation…) mais tu as des achats au taux normal.

 

Avant, la micro-entreprise était un obstacle à l’option à la TVA. Depuis le 1er janvier 2018, les deux sont totalement compatibles : tu as la possibilité voire parfois l’obligation de collecter la TVA en micro-entreprise !

Il s’agit donc d’un faux problème mais je ne pouvais pas faire cet article sans évoquer la question de la TVA en micro-entreprise.

 

 

5 | Tu paies parfois plus d’impôt en micro-entreprise

 

Hein ?! (Avoue, c’était ça ta réaction, j’en suis sûre !)

Sais-tu comment fonctionne l’imposition d’une micro-entreprise ?

 

Soit tu optes pour le prélèvement libératoire et tu paies un impôt forfaitaire égal à :

  • 1 % de ton chiffre d’affaires (soit 13,8 % avec les cotisations sociales) pour une activité de vente de marchandises ;
  • 1,7 % (soit 23,7 % avec les cotisations sociales) de ton chiffre d’affaires pour une activité de prestations de services de type artisanale ou commerciale ;
  • 2,2 % (soit 24,2 % avec les cotisations sociales) de ton chiffre d’affaires pour une activité libérale.

 

Soit tu ne fais aucune option et c’est le barème de l’impôt qui s’applique. Dans ce cas, l’impôt est calculé sur ton chiffre d’affaires diminué d’un abattement forfaitaire.

Autrement dit, peu importe tes charges réelles sur l’année, on enlève à ton chiffre d’affaires un montant forfaitaire qui est censé représenter tes charges. Il s’élève à :

  • 34 % de ton chiffre d’affaires pour une activité libérale ;
  • 50 % pour une activité artisanale, industrielle ou commerciale sauf vente de marchandises ;
  • 71 % pour une activité de ventes de marchandises.

 

Par conséquent, si tes charges réelles sont supérieures à ce forfait, en choisissant le régime de micro-entreprise, tu payes plus d’impôt qu’avec une entreprise « classique ».

 

Dans une entreprise classique, l’imposition est faite « au réel ». C’est-à-dire que tu paies des impôts sur ton bénéfice, en prenant en compte ton montant réel de charges. Et si tes charges dépassent ton chiffre d’affaires, tu te retrouves en situation de déficit, donc tu ne paies pas d’impôt sur ce résultat.

 

À réfléchir !

 

 

6 | Micro-entreprise ou non, tous égaux face à la CFE

 

La CFE, cotisation foncière des entreprises, c’est la petite surprise pour les jeunes entrepreneurs non avertis. Un petit cadeau empoisonné qui arrive juste avant les fêtes.

Cette taxe annuelle est due par quasiment tous les entrepreneurs, depuis que l’exonération pour les micro-entrepreneurs (auto-entrepreneurs, à l’époque) a été supprimée.

 

C’est un peu l’équivalent de la taxe d’habitation pour les professionnels. Sauf que si tu n’as pas de local professionnel… tu payes quand même la cotisation minimum.

 

A partir du 1er janvier 2019, une exonération est prévue pour toutes les entreprises réalisant moins de 5 000 € de chiffre d’affaires. Auto-entrepreneur, micro-entrepreneur, entrepreneur tout court… C’est pareil.

 

Les autres exonérations ou réductions de CFE, pour les artisans par exemple, sont également indépendantes de la forme juridique ou du régime fiscal de ton entreprise.

 

 

Voilà, ces quelques points tout simplement pour que tu prennes le temps de réfléchir à tes besoins en terme de structure.

Pour démarrer, la micro-entreprise est un excellent outil car ce régime est très souple et simplifié.

 

Elle reste idéale dans certaines situations comme le cumul avec une activité salariée, ou dans le cas d’une faible activité, et évite par exemple de payer un montant disproportionné de cotisations sociales. Mais parfois il vaut mieux renoncer à cette simplicité car on peut y perdre financièrement.

 

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