Abordons aujourd’hui une nouveauté qui n’en est plus réellement une puisqu’on est (déjà !!) en juin, mais qui reste une question d’actualité pour toi et moi : les nouveaux seuils de la micro-entreprise, en vigueur depuis le 1er janvier 2018.
1 | La micro-entreprise en quelques mots
D’abord, rappelons le principe. La micro-entreprise, c’est une entreprise individuelle qui bénéficie d’un régime simplifié pour ses impôts et ses cotisations sociales. Comme son nom l’indique, ce régime vise de très (très) petites entreprises.
La micro-entreprise est idéale :
– si tu veux créer ton entreprise avec le minimum de contraintes administratives (tu en auras quand même, il ne faut pas rêver) ;
– si tu veux exercer une petite activité complémentaire tout en étant en règle ;
– si tu veux tester ton concept ou te lancer tout en douceur, en gardant en tête que tu devras peut-être changer de régime si ton entreprise prend de l’ampleur.
Avec le régime de la micro-entreprise, tu ne paies des impôts et cotisations sociales que si tu réalises du chiffre. Voilà de quoi susciter des vocations et oser se lancer, non ?
Je ne m’étends pas davantage sur l’imposition de la micro-entreprise, mais cela fera l’objet d’un prochain article, promis !
| À lire également : Micro-entreprise, est-ce vraiment une bonne idée ? |
2 | Les seuils de chiffre d’affaires de la micro-entreprise
Revenons donc à notre sujet : les seuils de la micro-entreprise.
Avant, tu pouvais opter pour ce régime si tu réalisais un chiffre d’affaires inférieur à :
- 33 200 € pour une activité de prestations de services ;
- 82 800 € pour une activité de vente de marchandises et assimilé.
Depuis le 1er janvier 2018, tu peux aller jusqu’à :
- 70 000 € pour une activité de prestations de services ;
- 170 000 € pour une activité de vente de marchandises et assimilé.
En cas d’activité mixte, c’est-à-dire que tu réalises aussi bien des prestations de services que de la vente, le double plafonnement est maintenu avec les nouveaux seuils. Pour bénéficier du régime de la micro-entreprise, ton chiffre d’affaires doit être inférieur à :
- 70 000 € pour la partie prestations de services ;
- et 170 000 € pour la totalité de ton chiffre d’affaires.
Attention ! Les seuils correspondent toujours à une année pleine.
Si tu crées ton entreprise en cours d’année civile, tu dois appliquer un prorata pour savoir si tu respectes le seuil.
Par exemple, une entreprise de services créée en avril 2018 ne devrait pas dépasser sur ces 9 mois : 70000 x 9/12 = 52500 €.
| À lire également : Quand tu atteins les limites de chiffre d’affaires |
3 | Micro-entreprise : attention à la TVA !
En principe, un micro-entrepreneur ne se soucie pas de la TVA. Il est au régime de la franchise en base. En clair, il fonctionne comme un particulier : il ne déduit pas de TVA sur ses achats et ne collecte pas de TVA sur ses ventes.
Sauf que le relèvement des seuils n’a pas été appliqué à la TVA. Si tu réalises un chiffre d’affaires compris entre :
- 33 200 et 70 000 € pour une activité de prestations de services ,
- 82 800 et 170 000 € pour une activité de vente de marchandises et assimilé,
alors tu es concerné(e) par la TVA même en micro-entreprise.
Tu es exclu(e) du régime de la franchise en base : tu dois collecter de la TVA sur toutes tes ventes et tu peux en contrepartie déduire la TVA sur tes achats.
En termes techniques, tu passes à un régime réel en matière de TVA. Tu relèves alors du régime réel simplifié, RSI pour les intimes.
Conséquences :
- tu factures en collectant de la TVA à 20% (ou moins si ton activité bénéficie d’un taux réduit) ;
- si tes clients sont des particuliers ou des professionnels qui ne récupèrent pas la TVA, tu devras donc soit augmenter tes tarifs en appliquant la TVA par dessus, soit maintenir tes prix et diminuer ta marge ;
- tu récupères la TVA sur tes achats (parfois c’est finalement plus intéressant) ;
- tu déposes une déclaration annuelle CA12 et éventuellement deux acomptes semestriels ;
- ta comptabilité devra être plus détaillée pour faire apparaître les montants hors taxes (HT) et la TVA, là où tu raisonnais en terme de recettes/dépenses.
| À lire également : TVA & micro-entreprise : comment ça marche ? |
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Découvre sur le même thème :
– Quand la micro-entreprise n’est pas possible
– Plusieurs activités en micro-entreprise, c’est possible ?
– Les cotisations sociales en micro-entreprise
– Micro-entreprise et TVA
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Bonjour Stéphanie,superbe article!! Je suis justement en projet de création de micro-entreprise, longue vie à ton blog?
Bonjour Gabrielle,
Merci beaucoup ! Je suis justement en train de plancher sur un guide de la micro-entreprise, peut-être qu’il t’intéressera ! Si c’est le cas, n’hésite pas à t’inscrire à la newsletter pour être informée de sa mise en ligne. Je te souhaite le meilleur pour ton entreprise !
Bonjour Stéphanie,
Premier commentaire de ma part sur ton blog mais là je suis obligée !
MERCI MERCI MERCI de nous expliquer toute la gestion d’une entreprise d’une manière aussi pédagogue et simplifiée 🙂
Tu m’es d’une aide précieuse 🙂
Bonne journée à toi !
Rholala merci beaucoup Nelly ! ?
J’espère encore aider pleeeiinnn d’entrepreneurs à y voir plus clair ?
Merci d’avoir pris le temps de me le dire, ça fait chaud au cœur.
Bonne journée à toi également