Passer de salarié à travailleur indépendant, on peut dire que c’est un grand saut – peu importe que l’on soit autoentrepreneur/micro-entrepreneur (c’est la même chose) ou que l’on ait choisi tout autre statut. Excitant, stimulant, énergivore, chronophage, passionnant, effrayant… Les qualificatifs ne manquent pas pour tenter de définir ce projet professionnel, et de décrire la très large palette des émotions que l’on traverse tour à tour.
Il faut dire que la question de la sécurité financière est un point épineux et absolument central dans un projet de reconversion professionnelle, avec tous les enjeux que cela entraîne.
Mais en réalité, on n’est pas obligé de faire un grand saut sans parachute (ouf !). Nous allons voir quelques moyens de sécuriser sa transition professionnelle pour aborder ce cap avec le plus de sérénité possible.
Cet article a été exceptionnellement diffusé en 2 parties sur le podcast Suis ton flow.
1ère partie (épisode n°34) :
2ème partie (épisode n°35) :
1 | Identifier les risques pour les maîtriser
Ce premier point peut sembler basique mais il représente tout de même une étape essentielle : si on veut réduire les risques en se lançant dans un projet comme la création d’entreprise, il faut d’abord savoir quels sont les risques en question.
Cet exercice permet ainsi d’analyser ensuite ces risques potentiels pour savoir si on est réellement concerné, dans quelle mesure, les solutions que l’on peut mettre en place soit en prévention soit en réaction si le problème se présentait réellement, etc.
Bien sûr, il ne s’agit pas non plus de tomber dans l’hyper contrôle en cherchant à éviter tout risque ou en recherchant une solution à chaque petit obstacle qui pourrait se produire. Le risque fait partie de l’entrepreneuriat et il n’est pas possible de tout maîtriser.
Parfois, le simple fait de se pencher sur la question permet de réaliser que l’incidence n’est pas si importante que ça, ou que l’on a une solution de secours viable en cas de pépin. C’est ce que nous verrons plus loin, par exemple, sur la perte de revenus.
2 | Le cumul avec le salariat
Un moyen simple de minimiser le risque financier, c’est de lancer son entreprise en parallèle d’un emploi salarié, comme un side project. Ainsi, ton revenu reste assuré par ton travail salarié, et tu as la possibilité de tester ton projet entrepreneurial sans pression financière.
Cela te laisse plus de temps pour développer suffisamment ton entreprise pour qu’elle génère des revenus suffisants. Ou pour tester différentes offres, réajuster ton business model, faire en sorte de créer une entreprise sur mesure.
Parce que si tu dois générer du chiffre d’affaires rapidement, tu devras adopter une stratégie et un business model en conséquence, quitte à changer de plan un peu plus tard.
L’avantage, c’est aussi la possibilité de stopper le projet sans se retrouver au pied du mur sans activité professionnel : au pire, on aura essayé et on poursuit son emploi salarié sans grande conséquence.
L’inconvénient, en revanche, c’est la difficulté de se partager entre deux activités, avec en plus deux rôles complètement différents. Cela pose de vraies questions d’organisation et d’adaptation.
En plus, si tu as une seconde activité professionnelle, cela veut dire que tu as moins de temps à consacrer à ton entreprise au quotidien, donc que ton projet risque de se développer plus lentement (même si cela peut devenir au contraire un atout), que tu devras toujours faire l’effort de te concentrer sur l’essentiel, et que cela va probablement empiéter sur tes soirées et tes week-ends.
Pour avoir passé 2 ans à jongler entre mon emploi quand j’étais encore inspectrice des impôts et mon entreprise, je sais que ce n’est pas facile tous les jours et qu’on éprouve souvent la sensation de manquer du temps et la frustration de ne pas pouvoir se consacrer davantage à son projet.
Un seul mot d’ordre : focus, aller à l’essentiel.
3 | Se confronter aux chiffres
S’il y a bien une étape importante bien trop souvent négligée, c’est celle de la réalité des chiffres. Je ne parle pas forcément de business plan ou même de prévisionnel, parce que c’est difficile de mettre des chiffres sur un projet qui n’est pas encore né, pour estimer un nombre de ventes.
Mais, on peut se rendre compte que même sur le papier, le projet n’est pas viable, qu’il ne peut pas être rentable, et plus tôt on comprend ce type de limite, plus tôt on peut rectifier le tir et augmenter ses chances de réussite.
Par exemple, si on vend une prestation à 50 € en comptant plus ou moins une heure passée avec son client. Mais que si on prend également en compte tout le temps de préparation de la prestation, on monte en réalité à 3 heures. Et cela, sans compter tout le temps non facturable pour faire fonctionner son entreprise (administratif, prospection, échanges par mails, formation, etc).
Avec 3 heures par prestation, il n’est possible d’en réaliser que 2 par jour, et même pas tous les jours, donc on arrive à un chiffre d’affaires maximum de 1 600 € environ. Une fois que l’on enlève l’URSSAF (les cotisations sociales), les impôts, les frais fixes comme l’assurance, les frais bancaires, les outils de gestion… Eh bien on arrive en dessous d’un SMIC.
Et je n’ai pas compté la constitution d’une épargne pour s’offrir des congés ou pour faire face à une baisse d’activité, les investissements, etc. Autrement dit, ce n’est pas suffisant pour vivre de son activité indépendante.
4 | Optimiser les aides à la création d’entreprise
Certaines aides à la création d’entreprise sont spécifiques à des catégories de projets comme les projets innovants ou un secteur géographique comme les aides régionales. D’autres en revanche ont une portée beaucoup plus générale et permettent de faciliter et sécuriser la création d’entreprise.
Par exemple, la rupture conventionnelle ou le dispositif de démission-reconversion peuvent permettre de bénéficier de l’allocation chômage (ou plutôt aide au retour à l’emploi ou ARE). Contrairement à une idée reçue, cette aide est compatible avec la création d’entreprise, avec simplement des modalités particulières de cumul.
Dans la plupart des cas, l’allocation va simplement être plafonnée chaque mois en fonction des revenus perçus. Dans d’autres cas, il s’agira d’un cumul intégral de l’allocation chômage et des autres revenus, en fonction du moment où tu crées ton entreprise. D’où l’importance de bien étudier la question du bon moment pour créer ton entreprise.
Dans les aides les plus courantes, on peut également citer l’ACRE, l’aide à la création ou reprise d’entreprise. Elle consiste en une réduction de moitié des cotisations sociales pendant les 4 premiers trimestres civils.
Ces dispositifs permettent de réduire le risque financier de la création d’entreprise en assurant des revenus garantis et stables pendant un certain temps. Mais il ne faut évidemment pas se reposer dessus, et au contraire, profiter pour développer son entreprise en ayant moins de pression sur l’aspect financier.
5 | Considérer son projet comme une vraie entreprise
L’inconvénient avec la micro-entreprise, c’est que ce “statut” est tellement simplifié, tellement idéal pour une activité complémentaire, qu’elle finit parfois par ne pas être considérée comme une entreprise à part entière.
Mais comme j’aime le dire, dans micro-entreprise, il y a “entreprise”. La micro-entreprise n’est même pas une vraie forme juridique, mais juste un allègement fiscal et social de l’entreprise individuelle.
Il est important de bien avoir en tête que quand on crée une entreprise, aussi petite soit-elle, il est nécessaire de se donner les moyens de la développer et de la gérer en chef d’entreprise. Cela demande d’assumer certaines responsabilités et de s’investir pleinement dans son projet.
Je ne serai pas de ceux qui diront qu’il faut travailler comme un acharné pour réussir (loin de là). Mais s’investir personnellement, oui, c’est indispensable pour mener à bien son projet. On peut avoir de la chance sur un coup, mais ne serait-ce que pour pérenniser ce coup de poker, il faut un minimum de travail et de stratégie.
Cela passe par les fondations de l’entreprise : définir une offre qui correspond à un besoin, définir la clientèle à qui on va s’adresser, comment on communique, comment on fait pour trouver des clients, mettre en place ces différents leviers… Et puis itérer, optimiser au fur et à mesure que l’on avance.
Cela passe aussi par l’attitude professionnelle, envers ses clients comme ses partenaires.
En bref, prendre son entreprise au sérieux et se comporter en chef d’entreprise, c’est une clé fondamentale de réussite, et donc qui réduit les risques d’échec du projet.
6 | Bien s’entourer pour avancer
Quand on pense développement d’entreprise, on se concentre d’abord sur les actions que l’on mène, mais il ne faut pas oublier qu’aucune entreprise ne fonctionne grâce à une seule personne.
La force de ton entreprise, c’est aussi le réseau que tu vas développer, les personnes qui vont t’entourer…
Ce réseau constitue un levier de développement, un facteur d’opportunités et de croissance.
Au-delà de l’aspect purement professionnel, c’est aussi une question d’état d’esprit, d’entraide et de soutien au quotidien. Et crois-moi, cela fait une vraie différence dans l’aventure de l’entrepreneuriat.
Et c’est là que cela joue pour réduire les risques pour ton projet d’entreprise. Bien t’entourer, c’est augmenter les chances de succès, c’est profiter de l’expérience des autres pour éviter certaines erreurs ou pour gagner du temps, c’est accélérer certaines étapes, c’est garder la tête hors de l’eau ou rebondir quand tu fais face à un échec…
D’ailleurs, il ne faut pas avoir peur de partager tes idées. Déjà, c’est en les confrontant au regard des autres que tu peux prendre conscience de comment elles sont perçues, mais aussi trouver de nouvelles idées ou les améliorer, ou encore changer complètement de plan parce que tu te rends compte que t’es emballé(e) mais que ce plan ne te convient pas du tout !
C’est aussi ça qui fait naître de belles opportunités, en échangeant tout simplement et en challengeant ses idées.
7 | Se lancer avec ou sans argent
La question se pose régulièrement de savoir s’il est vraiment possible de lancer une entreprise sans argent. Ma réponse à cette question est “oui et non”.
Il est effectivement possible de démarrer sans gros investissements, et donc sans avoir particulièrement d’argent. C’est tout particulièrement le cas pour la plupart des activités de freelance, conseil, formation, assistant virtuel ou toute autre activité du web.
On possède déjà tous un ordinateur, un téléphone portable et une connexion à Internet, et ça peut suffire comme capital de départ. Et quelle que soit l’activité, il est préférable de faire simple au départ, au moins le temps de tester son idée de business, avant d’aller vers du matériel plus performant ou autres investissements.
Mais il ne faut pas pour autant oublier la réalité du quotidien :
- Pour fonctionner, même une entreprise minimaliste va nécessiter quelques dépenses (cf. Le vrai coût de la micro-entreprise) : assurances, abonnements, outils, etc.
- Pour vivre, tu vas avoir besoin d’un revenu récurrent, ne serait-ce que pour te loger et te nourrir.
L’entreprise devra être en mesure de supporter ces frais de base, grâce à ce que l’on appelle le fond de roulement. C’est-à-dire les ressources indispensables pour assurer le fonctionnement quotidien de l’entreprise.
Donc en phase de démarrage, deux options sont possibles :
- Soit tu capitalises sur le fait de générer suffisamment de chiffre d’affaires rapidement, pour que l’entreprise assume ses propres frais et ta rémunération,
- Soit tu t’appuies sur une épargne dont tu disposes avant de te lancer (ou sur une autre source de revenu, comme un emploi salarié), qui va couvrir au moins une partie de ces frais, le temps que l’entreprise se développe.
La question de l’épargne va donc dépendre de ton projet, du modèle que tu mets en place pour générer du chiffre d’affaires plus ou moins rapidement, de tes éventuelles autres sources de revenus, mais aussi de ta manière d’appréhender le risque ou de ta faculté à t’adapter au changement.
On ne fonctionne pas pareil non plus quand on a beaucoup de charges et une situation familiale qui demande des ressources stables.
Ensuite, la question de l’épargne reste importante dans le développement de ton entreprise, comme on l’a déjà évoqué, pour financer des investissements, une perte de chiffre d’affaires, des congés, etc.
8 | Les assurances, alliées pour faire face au risque
Les assurances représentent des éléments importants pour sécuriser son quotidien de travailleur indépendant. Pourtant, nombre d’entrepreneurs hésitent toujours à souscrire à une assurance quand elle n’est pas obligatoire et doutent de sa réelle utilité.
Parce que finalement, le problème avec les assurances, c’est que tant qu’il ne se passe rien, elles semblent inutiles…
Trois types d’assurances font pourtant partie des indispensables pour un travailleur indépendant :
- L’assurance responsabilité civile professionnelle (RC Pro) : obligatoire pour certaines professions, comme le BTP, le transport, généralement facultatives mais vivement recommandées.
C’est ce qui te couvre en cas de dommage causé involontairement à un client ou une autre personne dans le cadre de ton activité professionnelle (et on ne parle pas que de dommage physique).
- L’assurance santé ou mutuelle santé : un jour, je me suis arrêtée devant la grille des tarifs d’un hôpital public. À plus de 1000 € la nuit, sans compter les soins particuliers, même si une bonne partie est prise en charge par la sécurité sociale, ça fait réfléchir.
Encore une fois, tant qu’on est en bonne santé et qu’on va juste chez le généraliste tous les 36 du mois, ça va, mais comme ces choses là ne préviennent pas, on est bien content d’être couverts surtout qu’on a autre chose à penser le jour où on a des problèmes de santé.
- La prévoyance pour les arrêts de travail : quand on travaille seul ou qu’on est à la tête d’une petite entreprise, on est vite contraint de suspendre l’activité ou de la réduire fortement en cas d’arrêt de travail. Je passe sur l’image du travailleur indépendant qui ne peut surtout pas s’arrêter et va travailler même s’il n’est pas en état. Parce que même avec toute sa bonne volonté, il y a des moments où ce n’est juste pas possible.
Et là… Encore une fois, on est plus tranquille et on subit moins de risques financiers si on a souscrit à une assurance. Elle reste adaptable, par exemple au niveau du délai de carence, et ne coûte pas forcément aussi cher qu’on pourrait le croire.
D’autres assurances peuvent compléter cette liste, pour couvrir les charges fixes de ton entreprise par exemple si tu exerces en société, ou pour assurer tes biens professionnels, y compris ton véhicule d’ailleurs si tu l’utilises aussi pour ton activité professionnelle.
Pour te simplifier la tâche, tu peux passer par un courtier en assurances, qui t’aidera à trouver la solution la plus adaptée à tes besoins, sans te perdre dans les documents d’assurances qui sont souvent peu lisibles et difficiles à comparer.
9 | Développer ses compétences entrepreneuriales
Quand on crée son entreprise, tout part d’une idée ou d’une compétence. Mais il ne suffit pas d’être bon dans son coeur de métier pour développer une entreprise qui marche. Même en étant excellent, voire le/la meilleur(e)…
Parce qu’être compétent dans ton cœur de métier ne fait pas venir les clients à toi par magie, n’assure pas les fondations de ton entreprise ni sa pérennité. C’est un des piliers, mais pas le seul.
En tant que chef(fe) d’entreprise, tu vas avoir besoin de compétences entrepreneuriales. Il s’agit de compétences que l’on acquiert et développe tout au long de son expérience, directement par la pratique, mais aussi par un travail de veille et de formation.
Cela demande d’adopter une attitude pro-active pour s’améliorer effectivement sur un point donné. Par exemple, on devient naturellement meilleur dans sa communication à force de pratique, mais pour améliorer réellement sa stratégie de communication, cela demande à un moment de se pencher sur la question pour savoir quoi changer, pourquoi et comment.
Il ne faut pas hésiter à te former pour développer les compétences qui te manquent pour mener à bien ton entreprise. Personne ne te demande de tout savoir, et surtout pas au moment où tu te lances ! Mais le chef d’entreprise doit adopter de multiples casquettes, donc il vaut mieux apprendre plutôt que subir.
Et encore une fois, il ne faut pas négliger les fonctions supports : c’est ton rôle de chef d’entreprise de veiller à la sécurité juridique, administrative et financière de ton entreprise, à l’organisation ou encore aux éléments qui permettent d’attirer des prospects et de les convertir en clients.
Embrasser pleinement tes responsabilités et te former ou te faire accompagner t’aide non seulement à développer ton entreprise, mais aussi à gagner en sécurité et sérénité.
10 | Définir ses limites pour ne pas se brûler les ailes
Réduire les risques liés à son entreprise, cela passe aussi par définir ses limites.
L’entrepreneuriat, c’est très prenant, et cela va généralement au-delà d’une simple activité professionnelle. Alors parfois, on se donne tellement pour ses clients, pour son projet, qu’on en oublie l’importance des limites.
Fixer des limites, c’est savoir jusqu’où on est prêt à aller pour son entreprise. Combien de temps t’accordes-tu pour que ton activité te procure des revenus suffisants pour vivre ? Dans le pire des cas, à quel moment considères-tu que le projet n’est pas viable et qu’il faut arrêter ou pivoter ? Combien d’argent es-tu prêt(e) à mettre dans ton activité avant d’avoir un retour sur investissement ?
Ce sont des questions désagréables mais réalistes, parce que tu ne vis pas d’amour et d’eau fraîche, et je suis prête à parier que ton entreprise n’est pas qu’un passe-temps.
Mettre des limites, c’est aussi faire la part des choses et organiser ton temps pour que tu ne te définisses pas qu’à travers ton entreprise. C’est réserver du temps pour toi, pour tes proches, pour des temps de repos et de loisirs, et pour la vie en général.
Evidemment, on a tous des périodes où on met un coup d’accélérateur à un projet pour le pousser à fond, mais ce n’est pas viable à long terme. Et il vaut mieux avoir une idée assez précise sur nos priorités pour ne pas regretter d’avoir passé tout son temps à travailler ou y passer sa santé.
Te préserver, c’est te permettre d’aller plus loin, plus longtemps, et de préserver la flamme qui te motive.
Et les limites, cela vaut aussi pour tes clients. C’est à toi de fixer le cadre de votre collaboration, ce que tu acceptes de faire ou non, et dans quelles conditions. Tu ne crées pas ton entreprise pour subir des conditions plus insupportables que dans le pire job salarié, non ?
Alors pérenniser ton entreprise, c’est aussi penser à toi et à ton bien-être. S’il faut encore te convaincre, dis-toi que tu es le capital le plus précieux de ton entreprise.
11 | L’administratif : un facteur de sécurisation de l’entreprise
On a déjà abordé quelques points en rapport avec l’administratif, comme les aides à la création d’entreprise ou encore le choix de la date de création d’entreprise. Mais j’insiste sur ce point parce que l’administratif constitue un moyen à part entière de sécuriser son projet entrepreneurial.
Le choix d’un statut adapté par exemple, permet de gérer le risque, même s’il a largement diminué pour les entrepreneurs individuels depuis la loi du 14 février 2022, qui protège le patrimoine personnel du travailleur indépendant.
Connaître les règles de gestion, les obligations légales, fiscales, sociales… Cela permet d’assurer des bases saines pour ensuite se concentrer sur son cœur de métier, sur le développement de l’entreprise, c’est-à-dire finalement ce qui compte le plus pour toi.
Tu pourrais ainsi anticiper les étapes-clés du développement de ton entreprise, comme le passage à la TVA et le changement de statut, surtout si tu optes pour la micro-entreprise pour te lancer.
Le risque ici, c’est par exemple de te retrouver à payer des amendes parce que tu n’as pas déposé une déclaration, ou de subir une perte de chiffre d’affaires de plusieurs milliers d’euros ou des pénalités parce que tu n’as pas anticipé le passage à la TVA… Ce sont malheureusement des situations courantes et qui mettent à mal l’entreprise.
En plus d’éviter des erreurs qui te pénalisent financièrement, soit à cause de mauvais choix, soit parce que tu n’aurais pas respecté tes obligations, cela t’offre quelque chose d’inestimable en matière d’entrepreneuriat : de la sérénité, et donc de la confiance en toi (et crois-moi, même si ce n’est que sur l’admin, c’est toujours bon à prendre vu les challenges qui t’attendent ailleurs).
En résumé…
Dans cette série de conseils, nous avons vu que pour réduire le risque en te lançant dans l’entrepreneuriat, tu peux miser sur…
- Identifier les risques, pour les analyser, anticiper si besoin ou évaluer les alternatives possibles en cas de difficultés,
- Te confronter aux chiffres pour t’assurer de la viabilité du projet en amont,
- Optimiser les aides à la création d’entreprise, comme l’allocation chômage ou l’ACRE,
- Considérer ta “petite entreprise” comme une entreprise à part entière,
- Développer un réseau, un entourage et un environnement propice à ton projet entrepreneurial,
- L’épargne pour t’assurer une sécurité financière au démarrage de ton activité,
- Les assurances, pour couvrir les risques que tu ne peux ni maîtriser ni anticiper,
- Développer tes compétences entrepreneuriales, pour favoriser le développement de ton entreprise,
- Fixer tes limites pour te préserver et assurer un cadre sain à ton activité,
- L’administratif, pour sécuriser ton entreprise d’un point de vue juridique.
En conclusion, il n’est certes pas possible de tout maîtriser mais on gagne toujours à anticiper certains risques pour sécuriser son projet. Le but, c’est aussi tout simplement de donner un maximum de chances à ton entreprise dès le départ.
En complément de cet article, tu peux télécharger l’ebook Kit de lancement spécial micro-entreprise, conçu avec ? pour t’aider à lancer ton entreprise le plus sereinement possible.