Personne n’aime renoncer à ce qu’il entreprend : bien souvent, on y associe l’échec, le sentiment de ne pas être à la hauteur ou de s’être lamentablement trompé.
Pourtant, apprendre à dire stop et à changer de trajectoire peut complètement changer la donne pour toi et te faire progresser. Démonstration en 4 étapes !
1 | Tout faire… C’est parfois ne rien faire
Tu as déjà eu cette sensation d’avoir passé une journée sans arrêter mais de n’avoir rien fait de concret ?
On peut perdre un temps fou à aller de tâche en tâche, répondre aux multiples sollicitations, entre les messages, les appels, les réseaux sociaux, les mails, sans oublier évidemment nos clients. Sentir la machine tourner ainsi, notre entreprise portée, mise en avant, repérée ci-et-là, les opportunités fleurir, c’est très gratifiant !
Tu la sens, mon envie de conquérir le monde là ?
Alors, ponctuellement, on est OK ça donne un coup de boost intéressant et il y a des moments où il faut juste foncer. Mais sur le long terme, je vois quelques inconvénients à ce système :
- c’est usant (non franchement, si tu passes des heures et des heures à répondre aux sollicitations diverses et variées en plus de ton activité, tu risques l’overdose !),
- ça prend beaucoup de temps, notre précieuse ressource,
- tu risques de t’éloigner de tes objectifs réels.
En revanche, ce qu’il ne faut surtout pas considérer comme une perte de temps, c’est de se poser un moment pour analyser sa situation et s’interroger sur les actions à mettre en place pour mieux avancer. Vois le temps consacré à cette réflexion comme un investissement qui peut s’avérer salutaire.
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2 | Ce que tu gagnes à renoncer
Concrètement, voici ce qui t’attend quand tu commences à adopter cette stratégie et faire machine arrière chaque fois que nécessaire :
- ton esprit va s’alléger, et un esprit libre et disponible est toujours plus performant,
- ta charge mentale va diminuer,
- la pression que tu subis au quotidien va baisser,
- tu gagneras du temps,
- tu pourras te concentrer sur d’autres choses plus importantes.
On a tous besoin à un moment ou un autre de se recentrer sur soi-même avant de pouvoir offrir quoi que ce soit.
En clair, ce processus consiste à te libérer pour économiser tes ressources si précieuses : ton temps, ton énergie, ta sérénité. Ensuite, tu seras libre de te focaliser sur ce qui apporte un bénéfice réel.
Ton temps n’a pas à être comblé par le travail pour le travail ou par des tâches parasites. Cette idée est largement développée dans le livre La Semaine de 4 heures, de Tim Ferris, que je recommande vivement.
Sauf que la nature déteste le vide, alors nous sommes programmés pour combler notre temps disponible à tout prix. On se rajoute des tâches inutiles ou à très faible valeur, on travaille notre performance sur des tâches que l’on pourrait supprimer ou automatiser, on adapte inconsciemment notre vitesse de travail au temps disponible…
Ce phénomène a même un nom, la loi de Parkinson.
Quand on y réfléchit, c’est parfois un beau gâchis alors qu’on aspire tous à mieux gérer notre temps pour pouvoir le consacrer :
- à notre perfectionnement : veille, lecture, formation, amélioration des process, travail sur notre offre, notre positionnement, notre stratégie d’entreprise, développement personnel…
- à notre vie en dehors du travail : prendre soin de soi, passer du temps en famille ou avec des amis, se reposer, pratiquer un loisir, tester de nouvelles expériences…
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3 | En pratique, comment faire du tri dans tes obligations ?
Tu dois avoir en tête que ton temps et ta disponibilité représentent un coût énorme et une vraie valeur.
Ainsi, tu peux analyser tes tâches courantes, les opportunités que l’on te propose, tes projets, tes processus etc en les mettant en rapport avec cette valeur. Je résume le test en deux questions :
- Quelle valeur t’apporte ce que tu fais ou projette de faire ?Quel est le bénéfice réel pour toi ou pour ton entreprise ? Est-ce que c’est en accord avec tes valeurs, tes grands objectifs, ton mode de vie ?Evidemment, l’apport peut être indirect : ce qui contribue au bien-être et au développement de mes enfants représente un bénéfice pour moi ! Mais ce questionnement demande de se centrer un peu sur soi pour faire le point.
- Quel est le retour sur investissement ?Le rapport entre le coût en temps, énergie et prise de tête d’une part, et le bénéfice d’autre part, est-il satisfaisant ?Si le gain est réel mais faible alors que cela te coûte et te prive d’une disponibilité pour d’autres activités ou opportunités, alors non, cela ne vaut pas le coup !
La loi de Pareto, que l’on appelle aussi règle du 80-20 est utile dans cette réflexion. D’après cette théorie, 80 % des efforts génèrent 20 % des résultats et inversement. L’idée est donc de repérer les 20 % d’actions qui procureront 80 % de résultats, à privilégier.
Ce questionnement vaut également pour tes clients : si tu n’attires que des clients qui chipotent sur le moindre détail, te demandent toujours plus au moindre coût sans saisir la valeur de ton travail, il y a sans doute quelque chose à faire.
De même, accepter des missions qui te font expérimenter le stade ultime de l’ennui n’est pas forcément une stratégie intéressante et peut t’empêcher d’accéder à des contrats plus intéressants. Question de disponibilité (ben oui, tout le temps que tu passes à travailler sur ce projet est bloqué) mais aussi de mindset car tu risques de ne plus être en phase avec ce que tu veux réellement proposer.
Bref, tout cela pour dire que ce tri peut s’opérer dans toutes les facettes de ta vie et de ton business.
Pour t’aider, je te propose un bonus qui présente la fameuse matrice d’Eisenhower à la mode J’aime la paperasse (à télécharger dans les ressources réservées aux Contacts privés).
4 | Que faire face à des contraintes que tu ne peux pas éliminer
Renoncer est difficile et coûteux. Il n’est pas naturel de refuser une proposition de collaboration, un client, un projet… Pire, se désister : refuser ce que l’on avait déjà accepté mais qui nous coûte tant, admettre que l’on a fait une erreur et arrêter de la subir, c’est difficile.
Les causes sont nombreuses : le fonctionnement naturel du cerveau, notre éducation (ça ne se fait pas !), la peur de décevoir, l’envie de sauver le monde (en t’oubliant au passage), le sentiment d’échec, le refus de gaspiller, le sentiment de culpabilité, la peur du manque, la crainte de sortir de notre zone de confort induite par tout changement…
Mais à un moment il devient vital de faire de toi et ton business une vraie priorité. Le monde ne s’effondrera pas pour autant, et ce que tu feras sera avec joie et enthousiasme plutôt que la pointe d’amertume qui accompagne une contrainte trop lourde.
Alors, ma première astuce pour les circonstances dans lesquelles tu ne peux pas renoncer… c’est de te demander si c’est vrai.
Non, franchement, on a tendance à se dire un peu trop rapidement que nous n’avons « pas le choix ». Toute action ou inaction est un choix, le problème est d’en assumer les conséquences. Il y a bien des cas où finalement l’impossible devient possible, juste en changeant son regard sur la situation.
Dans d’autres cas, la solution peut être de revoir la façon de réaliser les tâches obligatoires :
- automatiser,
- simplifier les process,
- déléguer : faire appel à une assistante virtuelle pour te seconder d’une façon générale ou à un spécialiste pour des travaux qui demandent une expertise, mettre tes proches à contribution (et ça commence dès le plus jeune âge !) pour le quotidien ou t’offrir les services d’un professionnel…
Je pense que tu as compris l’esprit de la démarche : prendre du recul pour t’alléger au maximum sur ce qui t’apporte peu et ne nécessite pas que tu t’en occupes personnellement pour te concentrer sur ce qui crée de la valeur.
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